Un OM-PSG aussi tôt dans la saison, c'est quasiment du jamais vu. C'est une volonté affichée de la Ligue et de sa chaine pour récupérer rapidement des abonnés, histoire de gonfler ses chiffres.
Cela a des avantages d’être à la fois l’instance organisatrice d’une compétition et le détenteur des droits de cette même épreuve. Pour son lancement,
Ligue 1+ a reçu un gros coup de pouce de la part de la LFP en ce qui concerne le calendrier du championnat de France. Le temps où le tirage au sort pouvait réserver des surprises et des chocs inattendus est révolu. Et si les clubs font des voeux pour éviter par exemple des chocs après des trêves internationaux ou trop tôt dans la saison quand le mercato n’est pas terminé, la Ligue a fait comme bon lui semblait cette saison.
Ainsi, à l’approche du Classique entre l’OM et le PSG ce dimanche soir, les dirigeants de Ligue 1+ sont montés au créneau dans les médias pour assumer totalement le fait d’avoir placé les gros matchs comme OL-OM et OM-PSG très rapidement dans la saison afin de booster les abonnements. Bien joué d’un point de vue marketing, un peu plus étonnant pour les clubs d’un point de vue sportif, même si tout le monde va bien se rencontre deux fois dans la saison. « Avec le Classique, on espère faire encore venir plusieurs dizaine de milliers d’abonnés. On l'avait positionné assez tôt dans la saison justement pour gonfler notre parc abonnés », annonce ainsi sur RMC Jérome Cazadieu, responsable éditorial de LFP Média et Ligue 1+.
Une volonté confirmée par Nicolas de Tavernost, le patron de LFP Média, dans La Provence. « C’est une occasion de recruter des abonnés supplémentaires, de les convaincre de nous rejoindre. Oui, on a mis ce match tôt pour accélérer les abonnements. Parce qu’on a tout intérêt à ce que les abonnés viennent le plus tôt possible. Avoir quelques gros matchs en début de saison est important », a confirmé l’ancien patron des Girondins de Bordeaux, fier d’avoir atteint le million d’abonnés, ce qui constitue un excellent début pour Ligue 1. Même s’il faut relativiser cela avec la perte financière très importante que cela représente pour les clubs, et qui va encore durer deux ans au minimum.