« ‍Taxer une filière déficitaire, c’est du jamais-vu ‍» pour le patron de l’ASSE

« Taxer une filière déficitaire, c’est du jamais-vu » pour le patron de l’ASSE

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On ne sait pas si cette initiative sera effective dans un peu plus d’un mois, et surtout si elle sera suivie d’effets auprès du public, mais la Ligue 1 est partie pour se mettre en grève pour le dernier week-end de novembre. Une action d’ampleur qui montre la détermination des présidents de Ligue 1 à s’opposer à cette nouvelle taxation, qui n’incombe finalement pas aux joueurs, mais bien aux clubs. Ceux-ci ont très mal vécu cette impôt supplémentaire et à l’image de Bernard Caïazzo, ils estiment que les clubs professionnels se font trop souvent taper dessus sur le plan financier pour continuer à vivre. Pour le patron de l’ASSE, trop c’est trop. 

« Déjà, ce n'est pas une grève. C'est une journée blanche parce qu'une grève de la part de patrons, ça n'existe pas. Ça montre notre très fort mécontentement. Taxer une filière déficitaire, c'est du jamais-vu. Pourquoi le fait-on avec le foot alors qu'on en aide d'autres comme l'automobile ou l'agriculture ? On nous demande de payer une taxe alors qu'on est déjà le Championnat le plus fiscalisé. Où va-t-on ? Il y a un ras-le-bol des clubs, on tire la sonnette d'alarme. Qu'est ce qu'ils veulent ? La mort du foot ? D'accord, il y a le PSG et Monaco, mais ce sont les arbres qui cachent la forêt. Regardez ce qu'il s'est passé avec Le Mans ou Sedan. Ce sont toujours les petits qui trinquent quand les gros sont en difficulté. Trop, c'est trop. Ce ne sont pas Zlatan, Cavani ou Falcao qui vont la payer cette taxe, ce sont les clubs. On nous demande de payer à la place de nos joueurs. C'est absurde », a fait savoir Bernard Caïazzo à France Football. Le vice-président de l’UCPF assure aussi que, d’ici le 30 novembre, de nombreuses actions seront menées pour expliquer les raisons de cette grève, et ne pas se mettre à dos l’opinion publique, qui voit souvent le football comme un sport où l’argent coule à flot, malgré le déficit cumulé des clubs de Ligue 1 qui se monte à plus de 60 ME.