Droits TV ‍: Un problème pour la L1, Labrune avait raison

Droits TV : Un problème pour la L1, Labrune avait raison

A travers la création d’une société commerciale à la Ligue de Football Professionnel, Vincent Labrune avait pour objectif de mieux vendre les droits TV du championnat. Le président de l’instance espère obtenir un meilleur contrat à l’international, le deal actuel n’étant pas satisfaisant par rapport à la concurrence.

Si la Ligue 1 fait partie des cinq principaux championnats européens, les comparaisons avec la concurrence ne sont pas flatteuses. Sans parler du spectacle offert, tant critiqué depuis quelques semaines, un écart net s’est creusé sur le plan économique. Et le fossé ne sera pas comblé dans les prochaines années puisque le dernier appel d’offres a été un échec. Quant aux droits à l’international, la société commerciale créée par Vincent Labrune devrait aider à l’avenir. Mais en attendant, l’économiste du sport Pierre Rondeau affirme que le contrat actuel pénalise la Ligue de Football Professionnel.

« Les droits TV internationaux et domestiques ne dépendent pas du même appel d’offres, a expliqué le spécialiste à La Revue des médias. Pour les droits internationaux, les négociations datent de 2014. C’est le président de la LFP de l’époque, Frédéric Thiriez, qui a négocié les contrats avec beIN Sports pour une période de 2016 à 2024. En 2014, la Ligue 1 n’était pas dotée d’une société commerciale donc elle ne pouvait pas négocier directement avec les diffuseurs étrangers comme elle le fait aujourd’hui. Elle devait passer par un prestataire privé qui avait les reins solides et les outils juridiques et commerciaux pour vendre à travers le monde. »

Les résultats en coupes d'Europe en cause

« La LFP a cédé ses droits commerciaux à beIN Sports pour une somme totale de 73 millions par an, auxquels il faut ajouter 50 % de la marge faite en cas de revente. En moyenne, cela correspond à 80 millions d’euros par an entre 2016 et 2024. Très loin des autres championnats. Mais cela s’explique avant tout, encore une fois, par la méforme sportive européenne de la France. Il y a moins d’intérêt, moins de demande du public étranger, et donc des droits qui valent moins cher », a détaillé Pierre Rondeau, pendant que la France peine à conserver sa cinquième place au coefficient UEFA.