Martin Satriano est le seul attaquant de pointe expérimenté à l'Olympique Lyonnais. Face à Marseille il y a deux semaines, l'OL a même évolué sans buteur de métier. Un changement brutal pour un club longtemps loué pour sa capacité à produire de grands numéros 9.
L'
Olympique Lyonnais version 2025-2026 possède un jeu collectif intéressant avec des jeunes joueurs motivés et talentueux. De quoi rendre optimistes les supporters rhodaniens. Cependant, une zone d'ombre gêne ce portrait parfait. L'OL n'a plus de grand buteur. Georges Mikautadze a filé à Villarreal et seul Martin Satriano est venu compenser son départ. L'Uruguayen et ses 12 buts en carrière apparaissent un peu légers pour un club de ce standing. La situation actuelle est même une anomalie quand on connaît l'histoire d'amour des Gones avec les attaquants.
La formation lyonnaise a été prise de vitesse
Bernard Lacombe, Florian Maurice et plus récemment Karim Benzema ou encore Alexandre Lacazette ont porté haut l'attaque lyonnaise. Tous ces joueurs viennent d'ailleurs du centre de formation rhodanien, lequel s'était fait une spécialité de sortir régulièrement des buteurs de premier plan. Interrogé par Eurosport.fr, l'ancien grand formateur du club Armand Garrido ne peut cacher sa désolation.
« C’est navrant d’en arriver là alors qu’à une époque,
on avait, au club, Loïc Rémy, Karim Benzema et Hatem Ben Arfa dans
une même génération », a t-il lâché.
Ce désastre peut être expliqué par la gestion difficile des dernières années, notamment sous l'ère Textor. Agent souvent lié à l'OL, Frédéric Guerra estime que les Gones n'ont pas su anticiper un manque à ce poste spécifique. Ils ont notamment mal géré les derniers jeunes attaquants de l'académie comme Sekou Lega par exemple.
«
Avant, le club bossait plus en amont. J’ai un jeune Sekou
Lega (22 ans), très talentueux
que le club a libéré en décembre dernier. Il joue aux Emirats
Arabes Unis désormais. Lyon l’avait dans son effectif. On savait
que la situation financière était tendue et que Lacazette partait à
la fin d’année. Il n’était pas prêt pour la L1 mais le club
aurait pu travailler avec lui. Comme, à l’époque, Alassane Pléa
et Loïc Rémy. Ils n’ont pas beaucoup joué à Lyon mais à force
de prêts dans d’autres clubs de L1, le club les a bien vendus. Un
gamin comme Sekou qui coûtait 5000 balles par mois, il fallait le
garder. Il était en avance sur Molebe par exemple », a analysé Frédéric Guerra.
Enzo Molebe et Alejandro Gomes Rodriguez, tous deux 17 ans, vont vite devoir assumer ce lourd héritage.