Un mercato en vidéo, c'est sans garantie pour Bordeaux

Un mercato en vidéo, c'est sans garantie pour Bordeaux

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De nos jours, recruter un joueur uniquement d’après les images vidéo est devenue une chose relativement classique, tant la quantité de matchs filmée peut permettre d’avoir une idée précise du rendement réel des joueurs. A une certaine époque, cela relevait presque du hasard, et on se souvient par exemple des dirigeants de Saint-Etienne reconnaissant avoir recruté leur duo brésilien Alex-Aloisio qui fit leur bonheur entre 1999 et 2001 en visionnant une cassette vidéo de mauvaise qualité d’un match de Goias sur un champ de patates. A Bordeaux, on estime avoir fait les choses bien en faisait venir Diego Rolan pour compenser les départs de Jussie et Gouffran, même si on reconnait être désormais un peu dans l’inconnu en ce qui concerne le niveau réel, la forme et le caractère du joueur avec ce moyen de recrutement. 

« Le joueur doit d'abord bien s'intégrer à l'effectif. À nous de le mettre dans de bonnes conditions. La vidéo ne dit pas quel est le caractère du joueur, s'il est timide, s'il va vers les autres. Sur le plan du foot, les images ne permettent pas de connaître le jeu sans ballon de l'attaquant, la façon dont il se déplace, fait ses appels. Pour Rolàn, on sait qu'il va vite, il aime la profondeur et est très adroit devant le but, c'est déjà très intéressant. Les premiers entraînements et les premiers matches en montreront beaucoup plus, comment il demande le ballon, on le verra aussi en duel en un contre un, on pourra orienter un travail spécifique », a ainsi expliqué Alain Bénédet, adjoint de Francis Gillot et qui va tout particulièrement s’atteler à faciliter l’intégration de l’attaquant uruguayen, qui a signé pour quatre ans et demi chez les Girondins à la toute fin du mercato hivernal.