Les notes de France-Ukraine ‍: Sakho les a secoués

Les notes de France-Ukraine : Sakho les a secoués

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Incroyable football. Quatre jours seulement après avoir été en-dessous de tout en Ukraine, les joueurs français ont dominé de la tête et des épaules ce barrage retour, pour s’imposer 3-0. Une différence surtout perceptible dans l’engagement et l’envie d’aller vers l’avant, et qui a été symbolisée par l’énorme match de Mamadou Sakho dans les duels. Le jeu juste de Valbuena, la maitrise de Pogba et le harcèlement permanant de Ribéry sur la défense ukrainienne ont également fait mal.

Lloris 6,5 : Quelques sorties aériennes encore timides, notamment une en première période où il passe complètement au travers. Pour le reste, des bonnes prises de balle malgré un terrain glissant, un jeu au pied plutôt propre par rapport à d’habitude et des bons choix de relance. 
Debuchy 4 : Le latéral a encore beaucoup souffert face à Konoplyanka, que ce soit en vitesse, dans les attaques de balle ou dans le repli. Peu tranchant offensivement, en dehors d’une belle volée du gauche, il n’a pas vraiment été au niveau et a été logiquement sorti par Deschamps alors qu'il était au bord du carton rouge. 
Varane 6 : Une bonne maitrise, une relance propre mais un placement parfois trop bas. Pas forcément impérial dans les duels aériens, notamment lorsque Seleznyov est entré. A sa décharge, il revient de blessure et ne connaît que très peu Sakho, avec qui il était aligné pour une charnère inédite. 
Sakho 8,5 : Le joueur de Liverpool a sorti ses muscles d’entrée de jeu, avec un engagement total, des duels aériens largement remportés, et un apport offensif de hargneux dès qu’il le pouvait. Récompensé par deux buts, il a également été très propre dans la relance, avec une petite prise de risque maitrisée qui en ont fait le bonhomme de ce match sur le plan de la rage de vaincre. 
Evra 5,5 : Toujours plus à l’aise quand l’équipe domine, Evra a tout de même très bien combiné avec Ribéry, provoquant plusieurs situations intéressantes. Un engagement total, mais moins maitrisé avec notamment une accumulation de fautes en seconde période quand la France commençait à reculer. 
Matuidi 7 : Au cœur d’un milieu à trois, le Parisien habitué à jouer ainsi a montré l’exemple en se projetant énormément vers l’avant. S’il n’a pas eu l’efficacité dans le dernier geste, il a récupéré le ballon haut et l’a bien distribué aux joueurs offensifs. Son activité physique lui a permis de bien compenser à gauche, avec des ballons grattés qui ont permis à la France d’étouffer son adversaire.
Pogba 8 : Le joueur de la Juventus est indispensable. Ses capacités de récupération avec ses grandes jambes sont utiles, et sa facilité à protéger le ballon pour éliminer l’adversaire fait déjà une première différence. Il a pesé sur le match, sans pouvoir cadrer ses frappes toutefois. Vital en fin de match pour son jeu long sur Ribéry, qui a permis à chaque fois aux Bleus de monter, il a réaliste toujours le geste juste. 
Cabaye 6 : Il a plutôt bien combiné dans le jeu court dans l’axe, notamment avec Valbuena en première période, et a également intercepté quelques ballons pour empêcher le contre ukrainien. Toutefois, il est resté clairement en retrait quand Pogba montait au régime, afin également de conserver un certain équilibre au milieu. 
Valbuena 7,5 : Sa précision sur les coups de pied arrêtés a été l’une des clés du match, car elle a mis la défense ukrainienne sous pression, ce qui n’avait pas été le cas à Kiev. Un jeu juste, précis et beaucoup de coup-francs provoqués. Un beau tir sous la barre à 1-0 qui aurait pu faire mouche, mais le Marseillais s’est parfois un peu emmêlé les pinceaux dans la finition, même si son entente avec Ribéry devient enfin prometteuse. 
Ribéry 8 : Il n’a pas marqué, mais qu’est ce qu’il aura fait mal à la défense ukrainienne. Les « Jaunes » ont multiplié les fautes à son encontre, avec au final plusieurs jaunes et un rouge de provoqués. Il remonte le ballon, provoque, dribble, centre et tir, et aurait mérité un but pour l’ensemble de son œuvre. Ses coéquipiers le cherchent clairement, et c’est aussi la marque d’un grand joueur. 
Benzema 6,5 : Le Madrilène est resté dans l’axe, et ô miracle, il s’est procuré des occasions et a marqué. Hors-jeu, pas hors-jeu, la donne semble s’être équilibrée en première période, même s’il a été souvent pris à ce piège. Une finition tout de même difficile, notamment avec le cadre manqué sur une belle situation sur son pied gauche dans la surface, mais une attitude volontaire qui prouve que le talent n’est pas incompatible avec la rage de vaincre.