Ancien dirigeant de Lens et Nice, pour ne citer que ces clubs, Gauthier Ganaye a été un éphémère dirigeant du club de Molenbeek, club racheté par John Textor. Dans une vidéo réalisée par Sacha Tavolieri, il revient sur le passage de Textor à Lyon.
En juin 2024, actant la relégation du club belge en D2, le propriétaire de Molenbeek décidait de virer Gauthier Ganaye, alors directeur général, et toute la cellule recrutement. A l'époque, John Textor était toujours en odeur de sainteté du côté de l'
Olympique Lyonnais, l'homme d'affaires américain étant décidé à réussir son pari avec Eagle Football Group. Mais, à en croire l'ancien dirigeant du club belge, si John Textor a bénéficié d'une relative tranquillité en France avant l'écroulement final, c'est que le quotidien sportif
L'Equipe a été d'une clémence totale avec
celui qui a laissé l'OL au bord de la faillite en juin dernier. Sur
Youtube, Gauthier Ganaye a mis les pieds dans le plat, et sans complaisance.
Comment Textor a réussi à rester aussi longtemps à Lyon ?
Après avoir comparé John Textor à Donald Trump dans son mode de fonctionnement, l'ancien dirigeant de Molenbeek a été expéditif. « L’Equipe a été coupable du fait que ça ait duré aussi longtemps, ce cinéma. Parce qu'ils l'ont complètement protégé, ils ont donné cette image à tout le monde qu'il était l'investisseur philanthrope. Ils l'ont protégé sans doute parce qu'ils avaient des exclusivités », a confié celui qui a gagné le procès qu'il avait intenté à John Textor après avoir été viré par l'Américain.
Revenant sur sa relation avec John Textor, Gauthier Ganaye raconte une anecdote incroyable. Alors que Molenbeek commençait à avoir des résultats compliqués en Jupiler Pro League, le dirigeant a demandé à Textor de venir passer une journée avec les joueurs afin de leur redonner le moral. Mais l'homme d'affaires américain a refusé pour une raison assez hallucinante. « Il m’a répondu ce truc incroyable qui ne m'a pas quitté depuis : « Gauthier, tu n'as pas encore compris qui j'étais. Moi, je ne vais qu'où il y a du bonheur. Là, c'est une situation de merde, je n'ai pas envie d'y aller. Je vais à Lyon parce que c'était la fête à ce moment-là, Rio aussi, je vais là où il y a du bonheur. » Je lui ai répondu qu'on avait une vision drastiquement opposée de ce qu'est censé être le dirigeant d'une entreprise, on parle même pas de football là », explique l'ancien dirigeant de Molenbeek.