Samedi soir, une image a interpellé les observateurs lors du derby Lens-Lille. Le président du LOSC Olivier Létang a quitté la tribune présidentielle à 15 minutes de la fin du match. Un départ prématuré qui n'a rien à voir avec la banderole insultante des Lensois à son encontre. Très impressionnants depuis le début de saison, les Lillois sont revenus sur terre chez le voisin lensois. Le
LOSC a subi sa première défaite de la saison et quel revers !
Lens s'est imposé 3-0 dans un match nettement maîtrisé. L'addition aurait du être plus lourde pour les Lillois, constamment dominés dans les duels par le Racing. Olivier Létang a passé une sale soirée à Bollaert d'autant que le président de Lille a été insulté par les supporters lensois.
Létang n'en voulait qu'à ses joueurs
« Suceur du PSG, leader d’un club détesté, petit chien de
la LFP, Létang modernes sont à gerber », était-il écrit sur une banderole déployée dans la tribune Marek, face aux caméras de Ligue1+. Olivier Létang quittait alors la tribune officielle à la 75e minute et les observateurs pensaient logiquement qu'il n'avait pas digéré le message des Lensois. Pourtant, le président lillois a totalement dédouané les supporters du rival sur Ici Nord ce mardi. Interrogé par téléphone, le boss du LOSC a révélé pourquoi il n'était pas resté jusqu'au bout du derby.
« Cette banderole fait partie du folklore d'un derby. Ce n'est
pas à cause de cela que j'ai quitté le stade avant la fin. La
raison, c'est que je n'ai pas aimé le comportement de nos joueurs.
Nous n'avons pas disputé un derby. J'étais très agacé par cela », a t-il lâché sur la radio publique. Une sortie cash classique chez un président qui ne ménage jamais ses joueurs en cas d'échec. Létang suit parfaitement la position de son entraîneur Bruno Génésio, lui aussi énervé par le match du LOSC en conférence de presse samedi soir.
Sans être excessif, on peut dire que les joueurs lillois sont sous forte pression avant d'affronter les Norvégiens de Brann en Ligue Europa jeudi soir et surtout l'OL en Ligue 1 dimanche prochain.