Pas de corruption en L2, et c’est Aulas qui le dit

Pas de corruption en L2, et c’est Aulas qui le dit

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Depuis mardi, les soupçons de matchs arrangés lors de la fin de saison dernière du Nîmes Olympique en Ligue 2 provoquent un sacré remous dans le football français. Le patron de la LFP a promis que toute la lumière serait faite sur cette affaire, tandis que les enquêteurs avancent, avec notamment des premiers aveux sur une tentative d'arrangement, notamment autour du match entre Caen et Nîmes. Mais entre des discussions interceptées par des écoutes téléphoniques, et une véritable volonté de fausser le résultat d’un match, il y a un monde et Jean-Michel Aulas, président de l’OL et vice-président de la LFP, estime qu’il ne faut pas mélanger les deux. 

« Si ce qui a été dit était avéré, évidemment il faut avoir des sanctions très fortes. Pour qu'il y ait eu corruption, il faut qu'il y ait eu non seulement une forme d'arrangement, mais aussi des intérêts et compensations. J'ai l'impression que dans cette affaire on est peut-être d'une certaine manière aux prémices d'une envie de corruption, mais qu'elle n'est pas avérée dans les faits. Le match Caen-Nîmes a fait l'objet de reports successifs, peut-être que la date était mal placée. Dans le match Côte d'Ivoire-Cameroun (0-0, mercredi soir en qualifications de la CAN-2015, ndlr), les joueurs ont arrêté de jouer à vingt minutes de la fin parce que le résultat leur donnait satisfaction. Est-ce qu'on peut leur faire un reproche ? Non! Il n'y a pas d'obligation de jouer intensément jusqu'au bout. Ce qui est interdit, c'est d'inciter quelqu'un à perdre, c'est de s'arranger. Est-ce qu'il y a eu ce genre de situation l'année dernière en L2 ? Personnellement, jusqu'à plus ample informé, et la Ligue s'est portée partie civile donc on aura plus d'informations, ça paraît assez étonnant. Il faut aussi dénoncer une forme de médiatisation outrancière dans cette affaire et celle de Marseille, où l'on n'hésite pas, sans avoir visiblement tous les éléments, à venir mettre en exergue un certain nombre de comportements qui peuvent porter préjudice au foot, aux clubs concernés et aux hommes et familles concernés », a expliqué le président de l’Olympique Lyonnais, qui a également estimé que les propos retranscrits lors des écoutes téléphoniques étaient « troublants mais pas déterminants ».