TV ‍: Mediapro ruiné, Canal et BeIN à l'affût ‍!

TV : Mediapro ruiné, Canal et BeIN à l'affût !

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Le football français est sous le choc cette semaine, après l’annonce par Médiapro que le règlement de la deuxième échéance des droits TV ne sera pas versé.

Le groupe sino-espagnol demande une renégociation du montant des droits, qui n’est plus selon lui adapté à la situation actuelle.  Plus de 170 ME sur lesquels la LFP et les clubs comptaient pour essayer de remettre de l’ordre dans leurs finances après le terrible impact de la crise financière liée au Covid-19, qui est loin d’être terminée. Et encore, le football français ne réalise peut-être pas bien la portée réelle des problèmes que rencontre Mediapro, qui n’a tout simplement pas la trésorerie, ni le modèle économique, et peut-être même pas le soutien financier, pour régler l’ardoise de 800 ME qu’il doit débourser chaque saison jusqu’en 2024.

Premier problème de taille, dans l’accord signé pour l’obtention de ces droits TV, la LFP n’avait trouvé aucune banque ou institution capable de garantir le versement de ce montant, étant donné le manque de solvabilité de Mediapro, mais aussi le montant qui dépassait le milliard d’euros au total des diffuseurs. La caution de l’actionnaire de Mediapro, le fonds d’investissement privé chinois Orient Hontai Capital, avait ainsi permis de boucler l’opération. Mais à l’heure où Mediapro a effectué un nouvel emprunt de 110 ME cet été, et présente ainsi une dette totale estimée à 730 ME, voir l’actionnaire chinois passer l’éponge n’est pas du tout une certitude affirme ainsi L'Equipe ce vendredi.

L’idée est pour le moment de laisser trainer les choses, et de forcer ainsi la LFP à aller à la table des négociations pour faire baisser le contrat. Mais attention, l’attribution des droits TV s’est fait après un appel d’offres, et tout arrangement autre que celui du contrat initial viendrait à rompre cette procédure. Et forcément, BeIN Sports et Canal+, qui oeuvrent désormais main dans la main, sont extrêmement attentifs au moindre cadeau qui pourrait être fait à Mediapro. Surtout après la leçon de morale reçue par Jaume Roures quand BeIN et Canal avaient rechigné à payer leur dernier versement en raison de l’interruption du championnat. Pour le moment, c'est silence radio du côté des adversaires de Mediapro, qui suivent bien évidemment avec attention cette situation qui pourrait une nouvelle fois bouleverser le paysage audiovisuel du foot français, et ce en plein cours de saison.