Boycotté, le Mondial féminin devient une affaire d’Etats

Boycotté, le Mondial féminin devient une affaire d’Etats

A environ deux mois de son ouverture, la Coupe du monde féminine n’a toujours pas de diffuseur dans certains pays européens, y compris la France. Face à l’avertissement de la FIFA, qui menace d’interdire la diffusion du tournoi sans accord financier, le gouvernement français a décidé d’intervenir.

La situation devient urgente. Alors que le coup d’envoi sera donné le 20 juillet prochain, le Mondial féminin n’a toujours pas de diffuseur dans plusieurs pays européens. Le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la France ne sont pas certains de pouvoir diffuser la compétition qui se jouera en Australie et en Nouvelle-Zélande. C’est en tout cas l’avertissement de Gianni Infantino, remonté en constatant les faibles propositions financières de la part des chaînes intéressées.

Le gouvernement intervient

« Si les offres continuent à ne pas être équitables pour les femmes et le football féminin, nous serons contraints de ne pas diffuser cette Coupe du monde dans les pays européens du "Big 5" », a prévenu le président de la FIFA. L’instance ne peut évidemment pas se permettre un écran noir dans des pays aussi importants. Son avertissement ressemble à un coup de bluff. Mais le message a peut-être suffi pour alerter la France. En effet, Amélie Oudéa-Castéra, très attentive au développement du football féminin, « a engagé des discussions avec la FIFA ».

La ministre des Sports a également contacté « chacun des diffuseurs français pour contribuer à rapprocher les vues dans les semaines à venir ». « J’ai pleinement confiance dans la capacité de l'ensemble des acteurs du dossier en France à trouver, in fine, les voies et moyens d'une juste mise en valeur de la compétition et notamment des matchs de l'équipe de France féminine cet été », a-t-elle confié à l’AFP.

Mais ce n’est pas tout. Amélie Oudéa-Castéra, qui a rappelé son « attachement à l'exposition médiatique du sport féminin pour conforter son développement », a aussi contacté les pays dans la même situation. L’ancienne joueuse de tennis a « pris contact avec plusieurs de ses homologues européens pour partager sur la situation en marge du conseil des ministres des Sports de l'Union européenne du 15 mai prochain ». Ainsi, la membre du gouvernement espère rapprocher les différentes parties lancées dans une véritable course contre la montre.