Un Sochaux bouillant fait tomber le PSG

Un Sochaux bouillant fait tomber le PSG

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Première défaite de l’année pour le PSG, battu par une formation de Sochaux qui a joué sa chance à fond (3-2). Paris, friable défensivement, n’a plus que trois points d’avance sur Lyon.

Avec ou sans David Beckham en face, le FC Sochaux avait parfaitement préparé la réception du PSG ce dimanche et cela se voyait d’entrée de jeu. Les Lionceaux mettaient le pied au plancher dès le coup d’envoi avec un pressing énorme et deux belles occasions rapides. Sio ouvrait le score d’une frappe parfaitement croisée en lucarne, mais l’ancien nantais avait été signalé hors-jeu d’un souffle (6e) avant un tir qui semblait victorieux de Roudet, mais que Boudebouz sortait involontairement du cadre (10e). L’unique réaction parisienne était terrible. Sur un contre de 60 mètres, après un relai avec Ibrahimovic, Lavezzi butait sur Pouplin. Mais sur le corner, Alex s’élevait plus haut que tout le monde pour une tête lobée sous la barre victorieuse (0-1, 29e). Loin d’être abattus, les Lionceaux  réagissaient quasiment immédiatement, avec une ouverture de Boudebouz pour Roudet, que ni Alex, dépassé, ni Sakho, resté étrangement dans l’axe, n’attaquaient. Résultat, l’ancien lensois s’avançait pour tromper Sirigu d’un tir croisé (1-1, 36e). Sochaux tentait même d’enfoncer le clou avant la pause, mais Paris faisait le dos rond. 

Après le retour des vestiaires, Sochaux avait le mérite de ne pas baisser d’un ton, et passait même devant sur un but limpide. Après une action bien menée, Sio combinait avec Roudet pour s’échapper sur la gauche, semer Sakho et marquer d’un tir croisé que Sirigu ne pouvait que dévier sous sa barre (2-1, 55e). Paris revenait dans le match, encore une fois sur coup de pied arrêté, avec un cafouillage après un corner, qui donnait un but contre son camp de Roussillon après un ballon poussé par Sakho (2-2, 76e). Le PSG semblait dès lors capable de prendre le dessus, mais Sochaux continuait avec ses actions précises, pour un but d’école. Sur un centre au second poteau de Boudebouz, Privat avait l’intelligence de remettre en retrait de volée à Bakambu, qui poussait le ballon au fond sans contrôle (3-2, 84e). La fin de match était épique, avec des duels à foison dans la surface sochalienne, mais aucun pénalty malgré de nombreuses réclamations parisiennes, et des situations très confuses. Sochaux tenait donc jusqu’au bout une nouvelle victoire de prestige à domicile après celle face à l’OM en début d’année, et ce n’était pas forcément immérité étant donnée la qualité de la prestation des Lionceaux. Pour Paris, les errements défensifs auront été nombreux, et la descente après la victoire en Ligue des Champions à Valence aura été brutale. Même si ce n’est pas encore dramatique au classement, avec trois points d’avance sur Lyon, cela permet de rappeler à tout le monde que le chemin vers le titre sera encore long et semé d’embuches.