Alex Dupont regrette le bon vieux foot

Alex Dupont regrette le bon vieux foot

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Entraîneur depuis le milieu des années 1980, Alex Dupont a suivi avec attention l'évolution rapide du football. Grand passionné, le coach brestois s'est construit quelques certitudes au fil de ses nombreuses expériences. Sans jouer le donneur de leçons, « Sir Alex » en a confié quelques une au Télégramme de Brest.

 

« [L'entraîneur est] à 60% un meneur d'hommes, à 30% un bon tacticien et à 10% un bon communicant. La fonction a changé depuis mes débuts à Dunkerque, la mentalité des joueurs aussi. Il n'y a pas de bons résultats et une bonne équipe sans des joueurs de talent, sans des liens profonds entre eux. Un club ne peut aussi réussir qu'avec un président fort et un entraîneur qui peut travailler sans subir de pression inutile » explique le technicien breton, qui met en pratique de fort belle manière cet adage en hissant le promu brestois en tête de la Ligue 1. Bon client pour les médias, Alex Dupont n'a pas la langue dans sa poche. Et regrette d'autant plus la barrière qui s'est installée entre arbitres et entraîneurs.

 

« Je ne suis pas de ceux qui pensent que les arbitres sont garants du spectacle. Je peux comprendre la pression qu'ils subissent, mais je déplore surtout que les échanges sont moins vrais avec eux qu'auparavant, parce qu'ils se retranchent derrière un règlement » dénonce l'ancien entraîneur de Gueugnon, dans un constat qu'il paraît difficile de contester tant il est rare qu'un arbitre fasse son mea-culpa publiquement.