Deschamps, les 30 et les béni-oui-oui

Le dénouement approche. Dans quelques heures, à 20h00 précisément, Didier Deschamps mettra fin au suspense et va livrer une liste de 30 joueurs susceptibles de participer à la Coupe du monde au mois de juin au Brésil. Si des doutes sportifs existent sur certains postes (quel deuxième latéral gauche derrière Evra, quel joueur faut-il prendre au milieu de terrain derrière Matuidi, Cabaye, Pogba et Sissoko), il y a aussi des raisons extra-sportives qui peuvent justifier des choix. Samir Nasri pourrait payer autant son match raté lors du barrage aller, que ses problèmes disciplinaires passés, tandis qu’Eric Abidal a disparu de la circulation depuis le match en Ukraine. Mais pour le sélectionneur national des Bleus, il ne faut pas faire de cas particulier et penser collectif, ce qui sera le maitre mot des Bleus au Mondial.

« Abidal ? Nasri ? J’ai 30 cas ! Je tiens compte de tous les joueurs. On est parti pour vivre au moins six semaines ensemble. Des joueurs, je ne sais pas encore lesquels, ne vont pas jouer. Et il y en a qui vont peu jouer. Je l’ai vécu en tant que joueur. OK, on a le succès que tout le monde connait en 1998. Mais ce n’était pas évident avec certains. Chaque jour qui passe, quand on ne joue pas ou peu, n’est pas facile. Mais il ne faut pas non plus avoir des béni-oui-oui, boujour, merci, tout va bien… Je n’ai pas envie qu’un mec qui ne joue pas soit content. C’est normal qu’il soit mécontent. Mais après, c’est toujours l’intérêt collectif qui doit primer » a fait savoir Deschamps sur RMC. Une déclaration qui laisse peu d’espoirs aux deux intéressés.