Le fair-play financier « ‍pourra exclure Barcelone, le Real ou les clubs anglais de la Ligue des Champions ‍».

Le fair-play financier « pourra exclure Barcelone, le Real ou les clubs anglais de la Ligue des Champions ».

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C’est le grand projet du deuxième mandat de Michel Platini à l’UEFA. Lassé de voir les gros clubs dépenser sans compter l’argent qu’ils n’ont pas, le président français de l’instance européenne met actuellement sur pied le « fair-play financier », une mesure qui obligera les clubs à ne dépenser que l’argent qu’ils ont réellement dans les caisses. Une véritable révolution qui se fera bien sûr par petites touches, mais qui se fera quand même a rappelé sur le site de Goal Gianni Infatino, le secrétaire général de l’UEFA. Pour le membre italien de l’instance européenne, ce déséquilibre financier ne peut plus durer, que ce soit pour l’égalité des chances ou la santé financière propre du football.

« Le fair-play financier est un ensemble de règles que nous avons établies en étroite collaboration avec les clubs, un ensemble de règles qui devrait nous aider à aller de l'avant. Il y a de nombreux éléments dans ce projet, mais le principal est la règle du "break even" qui demande aux clubs d'équilibrer leurs comptes en trois ans. Ce n'est pas quelque chose tombé du ciel. En 2004/2005, nous avons mis en place un système de réglementations qui contient également des règles financières. Si nous jetons un oeil aux analyses que nous avons réalisées, l'année dernière par exemple, en 2009 nous avons réalisé que les clubs des élites européennes (660 clubs), ont perdu 1,2 milliard d'euros en une année. C'est clairement quelque chose qui va conduire le football européen au désastre si nous ne faisons rien », a déploré Gianni Infantino, qui estime que l’UEFA saura faire entendre sa voix pour sanctionner les clubs qui « trichent » encore avec leurs finances dans quelques années.

« Vous aurez toujours des clubs qui génèreront plus de revenus et qui seront plus riches que d'autres. L'objectif n'est pas de niveler tout le monde. L'objectif est que chacun puisse avoir les mêmes conditions de base. Nous avons déjà exclu des clubs. Cette année, nous avons puni 5 clubs qui se sont qualifiés sportivement pour nos compétitions, mais qui n'ont pas été admis parce qu'ils ne remplissaient pas tous les critères. Par exemple, Majorque en Espagne. Ces 5 dernières années, 27 clubs n'ont pas été admis dans nos compétitions. Les gens pensent que s'il s'agit d'un gros club d'un grand pays, ce sera ok. Et bien non. Si vous ne respectez pas les règles, il y a différentes sanctions possibles, y compris l'exclusion. Si n'importe quel club n'applique pas les règles il y aura des sanctions, y compris pour ces clubs. Ce ne serait pas juste envers les autres clubs qui respectent les règles. Ce sera pareil pour tout le monde que ce soit Barcelone, le Real Madrid ou les clubs anglais », a prévenu Gianni Infantino, qui sait que les finances des clubs anglais sont plutôt catastrophiques en ce qui concerne l’endettement, même si certains contournements (financement gonflé par sponsoring ou naming) ont déjà été trouvés comme solutions possibles pour permettre aux propriétaires de club de continuer à injecter de l’argent massivement malgré les pertes.