Grand perdant de l'invraisemblable naufrage de la Super Ligue en 48 heures, Andrea Agnelli a reconnu que cette épreuve était évidemment déjà abandonnée compte tenu de l'abandon par plusieurs clubs.
Héritier de la famille Agnelli, le patron de la Juventus vient de subir un camouflet majeur. Et même si le patron de la Vieille Dame semble toujours bénéficier de la confiance de John Elkann, PDG d’Exor, le groupe qui détient la Juventus, mais qui préside aussi Ferrari et le groupe Stellantis, composé par la fusion de PSA et de Fiat, son image a pris un coup monstrueux non seulement en Italie, mais surtout dans toute l’Europe. Qualifié de « traître » par le président du Torino, et sérieusement malmené par le patron de l’UEFA, qui s’est dit écoeuré par son comportement, Andrea Agnelli a tenté mardi soir, avant l’annonce du départ des six clubs de Premier League, de défendre son projet de Super Ligue coûte que coûte.
Cependant, face au fiasco de cette compétition, le président de la Juventus a reconnu ce mercredi que la Super Ligue n’avait plus aucun sens désormais, avant même d'apprendre que l'Atlético Madrid et l'Inter jetaient l'éponge. « Si ce projet peut continuer ? Pour être franc et honnête non, ce n'est évidemment pas le cas. Je suis convaincu que ce projet est bon, mais vous ne pouvez pas faire un tournoi avec six équipes », a reconnu, auprès de l'agence Reuters, Andrea Agnelli, qui va devoir non seulement remballer cette compétition, mais également devoir assumer la situation financière de la Juventus, qui comptait sur la manne financière de la Super Ligue pour repartir de l'avant. S'il avait rencontré mardi Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers pour leur présenter cette épreuve, avec a priori une réaction positive des joueurs turinois, il semble peu probable que le patron de la Juventus retourne les voir pour expliquer les motifs de ce fiasco XXL.