Avant la cérémonie du Ballon d’Or lundi soir, Ousmane Dembélé part avec les faveurs des pronostics. Mais l’attaquant du Paris Saint-Germain ne fait pas l’unanimité auprès des journalistes et reste sous la menace de Lamine Yamal.
Le grand jour approche. Au lendemain du Classique au Vélodrome, Ousmane Dembélé saura si les journalistes votants l’ont majoritairement élu Ballon d’Or 2025. L’attaquant du
Paris Saint-Germain est annoncé grand favori. Mais le Français n’est pas totalement à l’abri d’une surprise. La preuve, notre confrère du quotidien
Le Parisien, Harold Marchetti admet qu’il ne donnerait pas son vote à l’ancien Rennais.
« Un Ballon d’Or, c’est dans notre imagerie populaire autre chose, a expliqué le journaliste. Il s’agit de l’empreinte laissée à chaque sortie, la certitude qu’en se rendant au stade on ira voir le maître du jeu, le joueur pour qui les foules se lèvent et que l’histoire retient. Or, Dembélé, aussi brillant soit-il par séquences, n’a pas, à l’inverse de Lamine Yamal son principal concurrent, encore franchi totalement ce seuil. » Une analyse qui vaut également pour ses performances en équipe de France.
« Son titre mondial de 2018 ? Honorifique, presque anecdotique : il fut champion sans être artisan, figurant discret d’un triomphe écrit par d’autres, a rappelé Harold Marchetti. Aujourd’hui encore en sélection (7 buts en 57 rencontres), il vit dans l’ombre immense de Kylian Mbappé, leader de l’attaque des Bleus. Dembélé demeure ce funambule capable d’émerveiller, mais aussi ce joueur dont on attend encore l’acte fondateur, la performance irrésistible qui le propulserait du rang de virtuose intermittent à celui de guide incontesté. »

O. Dembélé
France • Âge 28 • AttaquantLe spécialiste attend toujours cet exploit d’Ousmane Dembélé à qu'il demande aussi plus de régularité. « Le Ballon d’Or ne récompense pas seulement le talent, mais la constance, la domination, l’autorité sur le jeu et les époques. Ousmane Dembélé en a les armes, mais pas encore pleinement la stature. Qu’il confirme dans la durée, qu’il prenne à bras-le-corps ce rôle de patron qu’on lui destine, et alors seulement, il s’invitera à la table des génies du jeu. Mais pour l’heure, il reste un magnifique soliste, pas encore le chef d’orchestre », a estimé le journaliste.