L'OL peut rager après avoir gâché trois buts d'avance contre le Paris FC, ce mercredi soir (3-3). Mais il n'en est pas pris à l'arbitrage malgré une décision litigieuse, et c'est une très bonne chose.
Il est de plus en plus rare de voir une équipe s’incliner ou perdre des points en Ligue 1 sans avoir un mot pour l’arbitrage. Tous les clubs y sont passés depuis le début de la saison, et l’officiel a toujours bon dos pour expliquer un revers. Ce mercredi soir à Jean-Bouin, la décision de M. Stinat d’expulser Abner directement à la 61e minute de jeu a beaucoup surpris. Le Brésilien a effectué un geste mal maitrisé sur Keblal, mais le tacle était glissé et sans danger. Ce n’est pas ce qu’a retenu l’arbitre de la rencontre qui a décidé de sortir le latéral de
l'Olympique Lyonnais.
En infériorité numérique, l’OL a vu le Paris FC revenir. La machine était lancée et même si le club parisien a aussi été réduit à 10 par la suite, les supporters lyonnais ne décolèrent pas de voir ce rouge avoir changé le sens du match. Toutefois, du côté du staff rhodanien comme chez les joueurs, on s’en voulait surtout de n’avoir pas su conserver ces trois buts d’avance jusqu’au bout, ce qui est considéré comme impardonnable par Clinton Mata.
S’en prendre à soi-même plutôt qu’aux arbitres, voilà une initiative saluée sur La Chaine L’Equipe. « L’OL qui ne tombe dans le piège de l’arbitrage ? Surtout je ne vois ce qu’ils peuvent reprocher à l’arbitre. Ils sont en infériorité numérique, mais ils mènent 3-1 je crois au moment où il y a le deuxième rouge. Tu mènes 3-0 chez un promu, tu as le match en mains, mais le pire c’est que tu le sens venir. Il y a quelque chose mentalement. Ils s’en veulent plus à lui même qu’à l’arbitrage. Il sent que les joueurs ont lâché », a expliqué le consultant Nicolas Vilas, qui a ensuite été conforté dans sa tirade par le présentateur Giovani Castaldi.
« S’en prendre à l’arbitrage, ils ne l’ont pas fait et c’est tout à leur honneur », a souligné celui qui anime l’émission de La Chaine L’Equipe. Une position visiblement saluée donc de la part de l’OL de ne pas s’attarder sur les décisions arbitrales lors de cette rencontre. Jorge Maciel a préféré parler des errements défensifs, l’ancienne force vive de Lyon en début de saison, qui n’est plus vraiment au rendez-vous désormais.