Allemagne-Argentine ‍: C’est la lutte finale

Allemagne-Argentine : C’est la lutte finale

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Un mois de compétition, 64 matchs, et une seule finale. L’Allemagne et l’Argentine s’affrontent ce dimanche soir au Maracana de Rio de Janeiro, pour la troisième finale entre les deux équipes. En 1986, c’est l’Albiceleste de Diego Maradona qui avait triomphé, avant que l’Allemagne réunifiée ne s’impose quatre ans plus tard dans la revanche. 24 ans après, la belle détonne par son style. L’Allemagne prône un jeu collectif porté vers l’offensive, tandis que les Sud-Américains, malgré leurs stars, s’en sortent à chaque fois après des matchs bien cadenassés. Autant dire que le sélectionneur argentin se glisse volontiers dans le rôle du petit Poucet face à une Mannschaft qui a bluffé tout le monde en demi-finale, avec son succès 7-1 devant le Brésil, et un intenable Thomas Müller. 

« Elle possède non seulement la solidité et le tempérament qui ont toujours caractérisé le football allemand, mais peut également compter sur quelques joueurs au profil technique quasiment sud-américain. De plus, elle utilise le même style de jeu depuis de nombreuses années et à chaque match, elle la perfectionne. C'est un adversaire véritablement redoutable », a confié Alejandro Sabella, qui sait que tout le monde attend aussi de voir ce que fera Lionel Messi, qui pourrait faire son entrée au Panthéon de l’histoire en cas de titre mondial. 

Du côté de l’Allemagne, c’est la perspective d’ajouter une quatrième couronne mondiale qui fascine, même si ce serait surtout une énorme récompense pour un groupe qui n’a eu de cesse de monter en puissance sur ces dix dernières années. C’est ce dont Bastian Schweinsteiger est clairement le plus fier. « Beaucoup de joueurs étaient déjà là en 2010, et on sent que les joueurs ont accumulé de l'expérience. Depuis 2005, on est toujours allé en demi-finales, les joueurs évoluent au haut niveau en club, et nous ces dernières années au Bayern nous avons joué plusieurs fois la finale de Ligue des champions. On change: depuis 10 ans on a avancé techniquement tout en gardant nos vertus allemandes, c'est un très bon mélange. On a joué beaucoup de demi-finales, mais l'équipe s'est consolidée, l'esprit d'équipe est remarquable. Quand l'arbitre donnera le coup d'envoi, il faudra se concentrer sur ce qui nous rend fort, sur notre mental. Tout ce qu'il y aura autour, il faudra essayer de le... voir, mais de le tenir à distance, la tête ne devra penser qu'à jouer au foot. L'Argentine est une très très bonne équipe qui mérite d'être en finale, avec des joueurs de classe mondiale comme Messi, Di Maria, Kun Agüero ou Mascherano qui mène l'équipe comme un chien de garde. Ce ne sera sûrement pas facile pour nous, mais je suis convaincu que si on emploie nos qualités, avec l'intelligence nécessaire, nous pourrons battre une équipe d'une telle classe mondiale », a expliqué le milieu de terrain du Bayern Munich, conscient qu’avec quatre titres mondiaux, l’Allemagne deviendrait de facto de la deuxième nation de l’histoire du football avec l'Italie mais derrière le Brésil au niveau du palmarès.