Gêné par une blessure à la cheville, Jérôme Leroy vient de raccrocher les crampons à l’âge de 40 ans. La fin d’une longue carrière qui avait débuté au PSG sous le règne de Michel Denisot, désormais vice-président de Châteauroux. C’est pourquoi le dirigeant, qui avait recruté Leroy l’hiver dernier, a engagé l’ancien Marseillais en tant que conseiller du président. Et l’un des premiers chantiers du jeune retraité concerne la mentalité des jeunes.
« Ma priorité immédiate est de m'occuper du secteur professionnel mais, ensuite, je vais m'attaquer aux jeunes, a prévenu le dirigeant de la Berrichonne, interrogé par La Nouvelle République. Je veux bouger les lignes et qu'il y ait davantage de brassage. Un jeune qui débute la saison dans une catégorie ne doit pas penser qu'il va la terminer dans la même. (…) Le souci, c'est que le mot travail a été banni. Des gamins qui jouaient au foot du matin au soir et qui ne faisaient rien à l'école n'ont subitement plus de plaisir à jouer lorsqu'ils décrochent leur contrat professionnel. Aujourd'hui, c'est fini la belle vie et ils vont voir ce qu'est l'amateurisme. » Car l’état d’esprit du monde professionnel ne correspond pas aux valeurs de Leroy qui s’apprête donc à recruter des joueurs amateurs pour le club relégué en National.
« En prenant des joueurs qui ont toujours évolué au niveau amateur, cela va aussi redonner le goût du travail à tout le monde, s’est-il projeté. Les jeunes pros, à qui on a toujours tout donné, vont voir ce que c'est que ramer. (...) Ce qui fait mal, c'est le statut professionnel. Les mecs, ils sont dans un confort, avec des kinés à leurs petits soins, etc. Mais ce qu'on demande à un sportif, c'est de tout donner sur un terrain. Il faut donc retrouver cette mentalité, surtout en National. »