L'AC Ajaccio est dos au mur avec sa relégation en National. Le club corse la conteste mais des révélations lourdes de la part d'un média local jette une énorme ombre.
Seul club à ne pas encore être fixé sur son sort pour la saison 2025-2026 qui va débuter en ce mois d’août, l’AC Ajaccio espère encore inverser la tendance de sa relégation en National en faisant appel devant le CNOSF, démarche qui n’a toujours pas été validée. Devant la DNCG, ce fut le double fiasco avec un rachat par un avocat espagnol qui n’a pas tenu la route, puis un appel aussi peu convaincant. Parmi les documents évoqués par Alain Orsoni, le président du club corse, pour convaincre le gendarme financier, se trouvait une garantie bancaire de 15 millions d’euros, soit un montant au-delà de ce qui était demandé par la DNCG pour autoriser l’ACA à rester en Ligue 2. « La DNCG nous avait demandé une garantie bancaire de 10 millions d’euros, il [le principal actionnaire du club] s’est porté garant pour obtenir une garantie bancaire de la Royal Bank Of Scotland qui est une des banques les plus importantes au monde à hauteur de 15 millions d’euros. À partir du moment où nous avions cela nous étions sereins », avait livré le dirigeant corse. Une garantie bancaire fantôme?
Découvrez le 11 de départ ajaccien pour le match amicale contre le FC Borgo :
Quilichini, Ayessa, Vidal, Youssouf, Bamba, Strata, Barreto, Puch, Everson, Kanté, Santelli
Coup d'envoi du match à 18h00.#ACAFCB pic.twitter.com/R7EvnDbZVC
— AC Ajaccio (@ACAjaccio) July 29, 2025
Mais cette semaine, France 3 Corse dévoile le résultat d’une longue enquête et ce document pose clairement question. Plusieurs faits alarmants interpellent en effet. Tout d’abord, le logo dans la lettre présentée par l’ACA n’est plus valable dans les agences anglaises depuis 2015, et la lettre a été émise depuis une agence de Londres. Aucun contact direct n’est mentionné, ce qui fait léger pour une garantie bancaire de 15 millions d’euros. Mais surtout, le média local a contacté à plusieurs reprises la banque anglaise avec les références mentionnées, et par deux fois, le responsable de la communication de la banque a affirmé n’avoir aucune trace de tels échanges. Le 1er août dernier, la banque a même assuré n’avoir ordonné aucune garantie financière pour l'AC Ajaccio.
Mis devant les faits par France 3, Alain Orsoni continue d’affirmer avoir les preuves de cette garantie bancaire, signée à Barcelone la veille du deuxième passage devant la DNCG selon lui. Le dirigeant corse n’a toutefois pas produit le moindre document relatant les échanges à ce niveau. Dans le même temps, cela tire dans tous les sens à l’AC Ajaccio, qui a décidé de porter plainte contre son ancien repreneur éventuel Arnau Baqué Roig pour faux et usage de faux et tentative d’extorsion. Dans le même temps encore une fois, la formation corse assure qu’un virement décisif en cryptomonnaie pour alimenter les comptes du club à hauteur de 2,5 millions d’euros était bloqué par Tracfin, le service de renseignement financier français. Un sacré feuilleton qui va tout de même connaitre une issue prochaine.