Bataille rangée à Ajaccio, matraque et menaces de mort

Bataille rangée à Ajaccio, matraque et menaces de mort

Après la version des dirigeants de l’AC Ajaccio sur l’incident de samedi dernier en marge du match entre le club corse et le FC Sochaux, le président sochalien a donné sa version des faits.

Elle diffère totalement de celle de l’ACA. Christian Leca, président du club corse, avait annoncé avoir porté plainte après le coup porté par Christophe Diedhiou à un stadier de François-Coty. Le bus des joueurs sochaliens avait été immobilisé pendant plus d’une heure en attendant que la police arrive, et le défenseur visiteur avait été placé en garde à vue pour répondre de ses actes. Les demandes d’excuses formulées par le club corse n’ont pas eu de retour. Désormais, dans les colonnes de L’Equipe, Samuel Laurent a donné sa version des faits, ne niant pas le coup donné par Diedhiou, mais insistant sur le climat d’insécurité totale dans le stade ajaccien. 

« Il attend des excuses avec une matraque à la main »

« Oui, Chris a frappé ce stadier, il l'a reconnu plus tard à la police. Il a eu lors de cette échauffourée une attitude que je condamne avec la plus grande fermeté. Je suis très clair : Chris n'aurait pas dû faire ça », a reconnu le dirigeant des Lionceaux, avant d’expliquer que la suite avait été invivable. « Il s'est ensuivi une séquestration par des gens qui n'étaient pas dépositaires de l'autorité publique. C'était une prise d'otages, il faut appeler les choses telles qu'elles sont. Il y avait parmi elles deux personnes avec des gilets jaunes mais toutes les autres étaient en civil, avec une accréditation : c'était donc des gens du club. Dès qu'un nos joueurs jetait un oeil vers l'extérieur du bus, il voyait des gens qui leur disaient : "On va t'égorger, on va t'ouvrir la tête en deux ." Certains faisaient signe avec la main qu'ils allaient nous trancher la gorge. Mon équipe était en danger.... Vous savez, c'est la première fois que je venais jouer à l'AC Ajaccio. J'ai découvert un club où les membres du personnel de sécurité se sont conduits comme des voyous. Le stadier dont le nez avait été cassé était allé entre-temps chercher sa matraque. Donc il attendait qu'on lui présente des excuses avec une matraque à la main… », a expliqué Samuel Laurent, qui laisse désormais la justice faire son travail, sachant que des plaintes ont aussi été déposées de la part du FC Sochaux pour séquestration et des coups reçus, sans compter que les supporters sochaliens agressés à leur sortie du stade et qui ont également porté plainte.