TV ‍: Téléfoot remplacé par Canal+, une guerre brutale se prépare

TV : Téléfoot remplacé par Canal+, une guerre brutale se prépare

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Tandis que la LFP doit gérer la crise provoquée par le refus par Mediapro de payer les droits TV de la Ligue 1, les gros clubs sont prêts à se battre pour récupérer la plus grosse part du gâteau.

Le football français vit des heures difficiles, la crise du Covid s’étant ajoutée à l’attitude kamikaze de Mediapro qui diffuse la Ligue 1 sur la chaîne Téléfoot sans avoir payé l’échéance d’octobre et en ayant prévenu qu’il en serait de même pour celle de décembre. Nouveau président de la Ligue de Football Professionnel, Vincent Labrune a hérité d’un cadeau empoisonné et qui pourrait le devenir encore plus. Même si le patron de la LFP est considéré par tout le monde comme le meilleur choix pour régler cet énorme problème, et que Canal+ semble vouloir éventuellement offrir jusqu’à 740ME par saison à la Ligue pour racheter les droits TV, un autre souci se profile. Car après le dernier appel d’offre, et compte tenu du milliard d'euros obtenu, les gros clubs avaient accepté d’être généreux avec les plus petits, et même avec ceux de Ligue 2. Et forcément, si la situation financière évolue cela va changer.

Car c’est une évidence, du côté des riches, on ne veut plus être le Père Noël de la L1 et de la L2. Dans le deal signé pour la période 2020-2024, la répartition des droits supplémentaires (400ME) était claire, c’était 20ME pour chaque club de Ligue 1, tandis que les droits internationaux revenaient au PSG, l’OM, l’OL, l’ASM, Bordeaux, Rennes, Lille, Nice et l’ASSE, clubs les plus présents en Europe, le reste se faisant de manière habituelle. De son côté, la Ligue 2 avait elle aussi hérité de 25ME de plus. Et selon L’Equipe, en cas d’accord à 740ME avec Canal+, tout cela va voler en éclats. « Il va falloir revoir tous les savants calculs qui avaient abouti à un accord global. Et pour chacun, négocier pied à pied pour tenter de sauver (…) Cette unité de façade risque évidemment de voler en éclats », prévient le quotidien sportif. 2020, la fête est finie pour le football français.