TV ‍: 100 ME de pénalités, le braquage de Mediapro

TV : 100 ME de pénalités, le braquage de Mediapro

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Trois ans plus tard, les clubs de Ligue 1 paient toujours les conséquences de l’attribution des droits TV du football français à Mediapro.

La saison dernière, le groupe sino-espagnol a créé sa propre chaîne afin de diffuser la Ligue 1. Malheureusement, Téléfoot a disparu au bout de six mois et Mediapro a cessé de payer la LFP, alors que le groupe de Jaume Roures s’était engagé à payer plus de 700 ME par an pendant quatre saisons. Le coup a été rude pour les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, qui en paient encore les conséquences à ce jour. Sur les ondes de RMC, le député Cédric Roussel, président du groupe d’études « Economie du Sport » à l’Assemblée nationale, est revenu sur le fiasco de Mediapro. Et selon lui, le groupe aux bandes rouges s’en est très bien sorti en payant seulement 100 ME d’amende à la LFP pour quitter le circuit des droits TV de la Ligue 1 sans être poursuivi en justice.

« Il y a beaucoup de chefs d’entreprise qui créent des entreprises, qui investissent, qui prennent des risques. Ils gagnent, mais quelquefois ils perdent. J’ai envie de dire que c’est la même chose dans le milieu du foot et dans le milieu audiovisuel. On fait des contrats, parfois on gagne de l’argent, mais parfois on en perd. Il faut accepter la règle du jeu. Mais il faut rappeler que le défaut de base, c’est Mediapro. Le début de l’histoire, c’est Mediapro. C’est le défaut Mediapro qui a rendu très instable notre économie du football. Il y a une forme d’injustice quand même, car je trouve que Mediapro s’en est très bien sorti avec le prix qu’ils ont dû payer pour partir. Si on prend la comparaison des retards de paiement de loyers, je ne suis pas sur qu’ils aient payé tous leurs loyers » a lancé le député de la République en Marche, qui a récemment auditionné Jean-Michel Aulas, Bernard Caïazzo ou encore Didier Quillot dans le cadre d’une mission d’information pour comprendre les raisons de ce fiasco historique. Il reste que Vincent Labrune et la LFP ont du faire dans l'urgence au moment de boucler ce deal, car une procédure devant les tribunaux aurait aussi pu permettre à Médiapro de continuer à diffuser la Ligue 1 sans rien payer en attendant le jugement.