L'Ile-de-France va avoir un deuxième club en Ligue 1 la saison prochaine. Et si le total montait à quatre dans les prochaines années ?
Considéré par tous les recruteurs comme le plus gros vivier de joueurs de football au monde devant la région de Sao Paulo, l’Ile-de-France ne possède jusqu’à présent qu’un seul club en Ligue 1, le PSG. Une incongruité qui sera très rapidement réparée puisque le Paris FC porté par la famille Arnault a validé son billet pour l’élite dans la foulée de son rachat par le milliardaire français. De quoi provoquer de futurs derbys sympas, même si la rivalité n’est clairement pas ancrée dans la culture du football francilien. Néanmoins, c’est une nouveauté qui pourrait devenir une habitude car d’autres clubs ont cette ambition, mais aussi les moyens de rejoindre le haut du pavé malgré la particularité du football d’Ile-de-France.
En effet, depuis des dizaines d’années, les projets se sont multipliés pour essayer de faire monter un deuxième grand club parmi l’élite, sans jamais réussir à fédérer, à avoir des résultats et du public. Les éphémères projets de Saint-Denis/Saint-Leu, Sannois/Saint-Gratien ou plus anciennement du Racing Paris, démontrent de cette difficulté. Actuellement, le Red Star est en Ligue 2, et l’US Créteil, qui vient d’être racheté par Xavier Niel, est en National 2 avec l’ambition de revenir dans l’antichambre de l’élite. Entre ces équipes, se trouve Versailles, qui vient d’aller chercher son maintien en National et a récemment été racheté par l’héritier de la famille Mulliez, Alexandre, arrivé tout droit du monde de la grande distribution.
Plus de derby, plus de spectacle
Malgré les difficultés, et notamment le fait que Versailles n’ait tout simplement pas de stade homologué, Alexandre Mulliez est persuadé qu’il y a de la place pour tout le monde dans la région Ile-de-France, même si le manque de soutien populaire est un véritable problème, que ce soit pour le Paris FC, Créteil ou Versailles. De là à faire de Paris une capitale comme Londres, avec une dizaine de clubs professionnels... « Moi, je ne suis qu’un héritier et je me sens honoré qu’on m’associe à eux. Je suis ravi qu’une grande famille comme les Arnault ou un entrepreneur que j’admire comme Xavier Niel arrivent dans le foot, qui est un objet social et sociétal. C’est une excellente chose pour le foot en Île-de-France et le foot français en général. Moi j’ai été conditionné par mon grand-père (Gérard Mulliez), il m’a toujours dit que c’était la concurrence qui lui avait permis de grandir et d’avancer. Il y a de la place pour au moins 4 clubs de Ligue 1 en région parisienne. Plus le niveau sera élevé et plus il y aura de derbys, plus on créera de l’émotion et du spectacle. C’est ça, aussi, la vocation d’un club de foot », a souligné au Parisien le boss du FC Versailles, qui sait qu’il y a encore beaucoup de travail, son club ayant obtenu sur la fin son maintien en National en évoluant à domicile à Chambly, à 50 kilomètres de la cité royale.