La FIFA prise à la gorge par l'Europe avec son Mondial

La FIFA prise à la gorge par l'Europe avec son Mondial

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Opposées au projet de Coupe du monde tous les deux ans, plus d’une douzaine de fédérations européennes envisageraient de quitter la FIFA. Si les pays nordiques en font sûrement partie, il n'est pas certain que la Fédération Française de Football et son président Noël Le Graët rejoignent la révolte.

Malheureusement pour ses nombreux détracteurs, le projet de Coupe du monde tous les deux ans devient concret. Nouvelle preuve cette semaine puisque la FIFA organise des visioconférences avec les sélectionneurs pour évoquer le sujet. Ou plutôt pour défendre son idée très critiquée par les différents acteurs. Supporters, joueurs, entraîneurs… Les opposants s’expriment à tous les niveaux. Y compris aux plus hautes échelles nationales. En effet, l’agence Associated Press nous apprend que plus d’une douzaine de fédérations européennes envisageraient de quitter la FIFA si cette dernière n’abandonne pas son projet.

La source ne cite aucun pays en particulier. Mais compte tenu de leur récent communiqué, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Norvège, l’Islande et les Îles Féroé en font sûrement partie. « Si une majorité à la FIFA décide d'adopter la proposition sur les Coupes du monde bisanuelles, les associations nordiques de football devront envisager d'autres actions et scénarios plus proches de nos valeurs que ce que propose aujourd'hui la FIFA », avaient prévenu ces fédérations dans un texte commun. Difficile de dire s’il s’agit d’un simple coup de pression.

La FFF devrait s’abstenir

En tout cas, les statuts de l’instance internationale permettent à une fédération de « démissionner » à la fin d’une année civile, à condition d’envoyer une lettre recommandée au secrétariat général six mois à l’avance. Et d’accepter l’idée de ne plus participer au Mondial. Reste à savoir qui seraient les autres fédérations impliquées dans ce boycott. Pas sûr que la FFF rejoigne la révolte, son patron Noël Le Graët étant indécis. « Personnellement, je ne suis pas contre, mais je ne donne pas non plus un blanc-seing. Il y a une grosse réflexion de ma part. Il faut que je sache si ce projet enrichit ou appauvrit la Fédération française, dont je suis le président », réagissait le dirigeant tricolore, sans cacher son critère essentiel.