Anigo lâche l’Esp. Tunis, « ‍c’est comme à Marseille ‍»

Anigo lâche l’Esp. Tunis, « c’est comme à Marseille »

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C’est sur une nouvelle défaite, à domicile face à Al-Ahly et donc une élimination de la phase de poules de la Coupe de la Confédération de la CAF, que José Anigo a rendu son tablier d’entraineur à l’Espérance Tunis. L’aventure aura tourné court pour l’ancien dirigeant, directeur sportif et entraineur de l’OM, qui a expliqué la décision de quitter son poste. Transfert, niveau de jeu, acclimatation, famille ont rendu cette mission impossible pour José Anigo, comme il l’a confié dans un entretien à RFI. 

« C'est une décision mûrement réfléchie. Je sais l'attente ici autour du club, le président, les supporters... Ca me fait bizarre. Mais il y a plein de raisons. Il y a des raisons familiales... (il souffle) Dans la vie, il faut faire des choix, c'est compliqué. Il faut du temps pour rebâtir. Mais, ici, c'est comme à Marseille, du temps, on n'en a que très peu. C'est une équipe jeune, avec une moyenne d'âge entre 18 et 21 ans. 85 à 87% de l'équipe avait moins de 21 ans, sans expérience, sans vécu. Il faut tout réamorcer, tout réapprendre (…) Sur nos quatre défaites, quand on va à Al Ahly pour le premier match, je me suis retrouvé sur le banc par défaut. Il fallait un entraîneur mais je ne connaissais pas les joueurs, je ne connaissais pas l'équipe. C'était l'aventure. Je ne connaissais même pas les prénoms des joueurs... Après, sur les autres matches, contre l'Etoile du Sahel, on fait de belles choses et on ne mérite pas de perdre. Pareil contre le Stade Malien (…) Il y a de multiples raisons et la raison, c'est l'arrivée des joueurs. Vous savez, quand on vous donne une équipe à construire, normalement, on vous donne le choix. Là, il y a 10-12 arrivées et il y en a bien dix que je ne maîtrisais pas. Certains sont arrivés sans initiative de ma part. Quand on construit une équipe, on étudie les profils, il faut savoir ce que l'on veut. Là, on se retrouve avec 32 joueurs et beaucoup qui, selon moi, n'ont pas la capacité pour mettre ce maillot de l'Espérance », a longuement expliqué l’ex-coach de l’Espérance de Tunis, qui a avoué qu’il n’avait aucun autre projet en cours que celui de retrouver sa famille.