PSG ‍: Le Bahrein au Paris FC, le Qatar surveille

PSG : Le Bahrein au Paris FC, le Qatar surveille

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L’arrivée de Bahrein dans le capital du Paris FC est passée relativement inaperçue en France.

Il faut dire que le Royaume du Golfe a simplement récupéré 20 % des parts de la formation francilienne, qui évolue en Ligue 2. Pas de quoi faire trembler les ténors de Ligue 1, même si cette arrivée n’est pas anodine sur le plan géopolitique. La preuve, le très sérieux New York Times a consacré un long article à ce coup de projecteur sur le Paris FC, club attitré de la Porte de Montreuil pendant longtemps reconnu pour la qualité de sa formation, mais dont l’équipe première, faute de moyens financiers et de suivi populaire, a souvent végété en troisième ou quatrième division française. Voir un pays du Golfe débarquer dans un club parisien, cela fait bien sûr penser au Qatar et au PSG, surtout qu’il y a un énorme point commun. Les deux pays sont spécialisés dans les investissements dans le sport pour redorer leur image et se faire connaitre en Europe.

Le Bahrein possède une équipe cycliste d’élite, un grand prix de Formule 1 et une spécialisation de naturalisation des athlètes pour aller chercher des médailles olympiques, notamment en athlétisme. Si du côté du Paris FC, on a souhaité éviter toutes les questions relatives aux tensions politiques et au sort réservé aux opposants politiques dans ce Royaume, on préfère évoquer l’avenir, et notamment ce qui pourrait faire la force du club francilien. Le développement de son centre de formation est une priorité, avec l’un des plus grands viviers de football d’Europe en Ile-de-France. Ensuite, le sportif sera évidemment déterminant. « Notre objectif n’est pas de gagner la Ligue des Champions. C’est de monter en Ligue 1 et d’y rester de longues, longues années, et d’avoir l’une des meilleures académies de France et d’Europe », a souligné Fabrice Herrault, directeur général délégué du club, au NY Times. Le PSG n’a donc pas - encore - trop de souci sportif à ce faire, même si l’arrivée du Bahrein n’est pas forcément appréciée, le Royaume ayant rompu, comme de nombreux états du Golfe, ses relations diplomatiques avec le Qatar depuis quelques années.