Les gros doutes de l’UEFA sur le contrat magique du PSG

Les gros doutes de l’UEFA sur le contrat magique du PSG

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Ce jeudi, le PSG a passé son premier examen devant l’UEFA, au sujet du fameux fair-play financier. Désormais, les clubs devront présenter un équilibre financier pour participer aux compétitions européennes, et pour cela, interdit de contourner le règlement. Alors, l’équilibre officiellement annoncé par le PSG dépendra principalement de la réponse à une seule question : le contrat à 200 ME annuels passé avec QTA est-il justifiable ? Coté parisien, cela ne fait bien sûr aucun doute, les deux entités étant totalement différentes. 

« Ce contrat vient compléter toute une architecture commerciale. Le croisement d’un grand sport mondial, le football, d’icônes, comme Zlatan, Thiago Silva ou Beckham, et d’une marque mondiale comme l’est Paris permet de développer un niveau de revenus très important et d’innover sur des contrats de partenariat. Tout le monde parle de partie liée sans comprendre ce que c’est. Et la réponse est non. Aujourd’hui, QSI est un fonds d’investissement et l’organisme qui est chargé de la promotion du Qatar est QTA », assure Jean-Claude Blanc. Mais le directeur général adjoint oublie de mentionner que l’état du Qatar est le décideur dans les deux parties, ce qui fait forcément grincer quelques dents au sein de l’UEFA. 

« Le PSG et QTA sont des parties liées, elles ont le même actionnaire ultime, en l’occurrence l’Etat du Qatar. Cela est autorisé, mais on peut se demander si ce contrat n’est pas surévalué et conçu spécifiquement pour rentrer dans les clous du fair-play financier », a dénoncé au Parisien Ernesto Paolillo, qui a jeté les bases du fair-play financier auprès de l’UEFA. Reste désormais à savoir quelle sera la décision de l’instance européenne au sujet d’un contrat à 200 ME, qui permet tout simplement de couvrir les 220 ME de masse salariale du PSG et approcher le club parisien de l’équilibre (5 ME de pertes). La tendance actuelle serait de voir l’organisme européen accepter ce contrat dans la forme, mais juger que le montant versé est trop gros pour être vrai par rapport à la valeur du club parisien. Ainsi, seulement une partie des 200 ME serait prise en compte dans le calcul de l’équilibre financier, exposant le PSG à des sanctions en raison de son déficit alors constaté.