Ayant prêté plus de 400ME à John Textor pour racheter l'Olympique Lyonnais, le fonds d'investissement ARES espère que le patron américain va se mettre en retrait. Mais il est impossible de virer Textor comme cela.
Depuis l'annonce de la relégation de l'OL en Ligue 2 par la DNCG, John Textor est au cœur de l'ouragan. Et ce n'est pas
le communiqué lunaire du propriétaire d'Eagle Football Group vendredi soir, suite à l'accord signé avec l'UEFA, qui va rassurer les supporters lyonnais. Car l'homme d'affaires semble réellement s'accrocher à l'Olympique Lyonnais, et ne paraît pas vouloir prendre du recul comme tout le monde l'espère pourtant. Notamment du côté d'ARES, qui a prêté 425 millions d'euros à John Textor pour s'offrir le club de Jean-Michel Aulas. Car les bailleurs de fonds ont beau avoir tout prévu, ils n'ont aucun moyen pour débarquer de force «
le cow-boy » de son poste à la tête de l'
OL, comme le confirme ce samedi
L'Equipe.
Textor doit accepter de partir de lui-même
Alors que les noms de Michael Gerlinger et de Michele Kang circulent pour s'installer aux commandes de l'Olympique Lyonnais, John Textor a la possibilité de rester dans ses fonctions, et cela même si ARES a le souhait qu'il s'en aille et vite. « Les dirigeants d’ARES ont accentué la pression ces derniers jours, mais ils n’ont juridiquement pas de levier pour l’y contraindre. Même pas la clause relégation introduite le mois dernier : tant que les procédures d’appel ne sont pas éteintes, Lyon n’est pas en Ligue 2 (...) Pour qu’Ares prenne le contrôle, il doit attendre que la valeur d’Eagle tombe sous le montant de l’emprunt. Ce qui arriverait mécaniquement en cas de descente définitive en Ligue 2 », précise le quotidien sportif.
Le fonds d'investissement américain n'a donc qu'une solution pour que John Textor s'en aille, c'est d'inciter ce dernier à prendre du recul en lui faisant comprendre que sans cela, jamais l'Olympique Lyonnais ne sera repêché par la DNCG, et que la totalité de l'édifice mis en place par Textor avec Eagle Football Group va s'écrouler. Pour l'instant, le successeur de Jean-Michel Aulas n'est pas sensible à ces arguments, mais la pression qui monte au fil des jours pourrait ramener John Textor à la réalité. A savoir qu'il n'a pas les moyens financiers d'éviter le naufrage du club rhodanien, puis de la totalité de son groupe, et notamment Botafogo qui est son enfant chéri.