Et tout à coup, Monaco ne fait plus rire Aulas

Et tout à coup, Monaco ne fait plus rire Aulas

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Jusqu’à ce que le marché des transferts débute, Jean-Michel Aulas se félicitait ouvertement du retour de l’AS Monaco en Ligue 1, de son nouveau et surpuissant pouvoir financier, et calmait le jeu avec tout le monde pour négociations plus souples sur le statut fiscal avantageux du club de la Principauté. Mais les premiers achats de joueurs interpellent clairement le président de l’Olympique Lyonnais, qui n’hésite pas une seconde à dire que le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev fait une grosse erreur de timing et de communication en dépensant d’entrée de jeu tous ses millions pour des joueurs hors de prix.

« Monaco arrive avec des moyens surpuissants. Moi j’avoue que je suis un peu surpris que, dans le contexte actuel, Monaco commence par faire un recrutement uniquement avec ce qui lui est reproché, c’est à dire des gens qui ont des conventions fiscales sud-américaines avec Monaco, donc qui ne paient pas d’impôts. Moi j’aurais fait l’inverse, j’aurais commencé par recruter français, pour montrer qu’on n’accroit pas la différence entre Monaco et les autres clubs français. Mais c’est sûr qu’a priori, ils vont disposer de plus de moyens que nous. Il faudra se montrer attentif à ce qu’il va se passer. Michel Platini l’a rappelé, le financial fair-play se met en route et il n’y aura pas d’exclus de cette réglementation. Il faut donc avoir beaucoup d’argent et être dans les clous. Nous, depuis deux ans, on a pris la décision de se retrouver dans les clous parce qu’on a bien l’intention de faire comme les Allemands et de construire un stade sur fonds propres, d’en être propriétaires à 100 % », a rappelé le président lyonnais dans un discours souvent tenu avec le regard tourné vers Paris, mais qui comprend désormais très clairement Monaco et ses dépenses fastueuses à un an de l’application du règlement de l’UEFA sur la gestion financière des clubs européens.