Valbuena et Deschamps, une relation professionnelle mais pas plus

Valbuena et Deschamps, une relation professionnelle mais pas plus

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On le sait depuis longtemps, Didier Deschamps et Mathieu Valbuena ne sont pas les meilleurs amis du monde, mais on le sait aussi depuis longtemps, nul besoin d’être des proches dans la vie pour bien faire son travail. Evoquant, dans l’Equipe, la période de doute qu’il a connu cet automne à l’Olympique de Marseille, Valbuena estime qu’il a effectivement mal vécu certaines choses, mais qu’il est de son devoir d’accepter tout cela.

« Ma non-sélection en équipe de France m’a touché. Dans la foulée, on ne m’a plus fait jouer avec mon club. C’est difficile à digérer. J’étais en colère, énervé. Ça n’a pas non plus duré une éternité. À peine un mois, ce n’est pas long, comparé à il y a deux ans par exemple. De toute façon, mentalement, je suis blindé, prêt à renverser les situations les plus compromises. Parfois, on peut avoir des coups de blues. J’en ai connu un. Voilà. Le malaise Valbuena, c’est une polémique pour rien, dans laquelle je ne voulais surtout pas entrer. J’ai bien fait. Je n’ai été que trois matches sur le banc. Il n’y avait pas le feu au lac. Maintenant, si vous voulez savoir, bien sûr que je voulais jouer contre le PSG, qu’être sur le banc pour ce match-là quand tu joues à l’OM, c’est difficile à digérer, à accepter. Ce choix, je l’ai trouvé dur. Oui, j’étais en colère. Mais je n’oublie pas l’essentiel. Ce match, on l’a gagné, rappelle Mathieu Valbuena, qui revendique quand même certaines responsabilité au sein d’une équipe où il fait figure d’ancien. Je n’ai pas le droit d’avoir des périodes où je suis moins bien. Pourtant, ça arrive même aux meilleurs joueurs du monde. J’entame ma sixième année à l’OM. J’ai des responsabilités. Tout en restant à ma place, je ne suis plus le petit jeune qui arrive de Libourne-Saint-Seurin. Ça, c’est fini. Même si je n’oublie pas d’où je viens. »

Concernant sa relation avec Didier Deschamps, là encore le joueur est très clair. « Des choix ont été faits. Je les ai respectés même si ce n’était pas facile. J’ai été piqué au vif, touché dans mon orgueil. J’ai réagi. Il en faut beaucoup pour me mettre à la cave », confie Mathieu Valbuena, qui précise ne pas en avoir parlé directement avec son entraineur avec qui les relations sont « professionnelles ». C’est déjà cela.