Seydoux vide son sac sur Thauvin à l'OM

Seydoux vide son sac sur Thauvin à l'OM

Photo OM.net

Le mercato est désormais terminé et Florian Thauvin n’est plus un joueur de Lille, mais de Marseille. Tandis que le jeune attaquant, discret depuis qu’il était en grève pour forcer la main des dirigeants du LOSC, est apparu tout sourire avec Vincent Labrune lundi soir, Michel Seydoux a tenu à expliquer, via le site officiel de Lille, ce qu’il avait sur le coeur. Et visiblement le président nordiste avait des choses à dire.

« Le LOSC n’était pas vendeur et l’objectif premier était naturellement de conserver le joueur. J’avais déclaré qu’il y avait 99,9 % de chances pour que Florian Thauvin porte le maillot lillois cette saison. Je le pensais réellement et sincèrement. Les 0,1% restant représentaient, comme c’est le cas pour tout joueur au LOSC ou ailleurs, l’infime probabilité de voir une offre totalement démesurée et indécente, au-delà du prix du marché, arriver sur mon bureau. Les précédentes avances de l’OM, ou des autres clubs, bien que cohérentes, ont toutes été balayées d’un revers de main… et rien ne laissait présager que le club marseillais allait faire grimper ses propositions de manière exponentielle et quelque part irrationnelle. Une dernière proposition, extrêmement importante, nous est parvenue. Une telle offre pour un joueur qui a tout à prouver ne peut raisonnablement se refuser. Nous l’avons donc accepté, dans l’intérêt du LOSC. De la part du président que je suis, le contraire aurait été une véritable erreur de gestion. J’assume donc totalement ce choix, sans regret. J’en ai d’autant moins s’agissant du transfert d’un joueur, d’un homme, qui a affiché des valeurs en opposition totale avec celles de notre club. J’avais même senti ces derniers jours que le staff, le vestiaire et les supporters étaient devenus extrêmement réticents à l’idée de le voir rester au LOSC », fait remarquer le président lillois, qui est bien conscient que financièrement son club fait une très belle affaire, et qu’il pouvait difficilement dire non. 


Et si certains lui reprocheront de ne pas avoir refusé le départ de Thauvin juste pour une question de morale, Michel Seydoux a, là aussi, une réponse. « C’est vrai, si certains souhaitaient voir le joueur partir, d’autres, pour une question d’éthique et de principe, auraient aimé qu’on conserve Thauvin « à tout prix »… Sincèrement, si j’enlève 2 secondes ma casquette de président du LOSC, j’aurais aimé pouvoir n’en faire qu’une question de principe et conserver le joueur. Un séjour en CFA lui aurait peut-être appris le respect… Malgré les ressentiments de l’homme que je suis, en tant que président, je me devais d’accepter cette offre et d’agir dans l’intérêt du LOSC. Le principe et l’orgueil ne peuvent pas passer avant mes obligations de président (…) Ce n’est pas au LOSC seul d’y répondre et d’assurer seul la moralisation du football français et européen. OUI, il doit y a voir une moralisation, OUI ces comportements ne devraient plus être acceptés, ils ne devraient même pas être possibles, mais le système est ainsi fait. On en fait partie et en subissons les avantages et les inconvénients. Cela relève du travail des institutions. Pour ma part, je travaille d’abord pour les intérêts de mon club, avant de penser à la morale du football français », a précisé le patron du LOSC.