Les clubs de foot sont pauvres assure le patron du LOSC

Les clubs de foot sont pauvres assure le patron du LOSC

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Dans une semaine, les présidents de clubs professionnels rencontreront le Président de la République pour évoquer leur situation. Mais depuis ce jeudi et l’annonce d’un préavis de grève pour le dernier week-end de novembre, le football est sur le devant de l’actualité nationale pour une raison inhabituelle, avec cette protestation contre l’imposition à 75 % sur les forts revenus, applicables au club. Néanmoins, depuis Knysna, le mot grève est tabou dans le monde du football français, et les dirigeants de clubs essayent de ménager l’opinion public en expliquant leurs problèmes. Néanmoins, pas question de craquer pour Michel Seydoux, pour qui la situation est intenable.  

« Du bluff ? Vraiment pas ! Il y a un ras-le-bol fiscal. En plus, on veut taxer les pauvres à la place des riches. C’est une vraie menace. Mais nous sommes pauvres. Les clubs perdent de l’argent, il y a une mésinformation totale. Je comprends que le grand public soit sur- pris par les salaires des joueurs. Mais ce sont leurs employeurs, les clubs, qui seront taxés, pas les joueurs. Si on m’avait dit qu’on al- lait être taxés sur les bénéfices, j’aurais accepté. Mais on ne peut pas nous taxer sur nos pertes. Selon les projections de Bercy, le foot va payer 20 % de cette taxe alors qu’on représente 25 000 emplois dans le pays ! Taxer les multi- nationales qui font des bénéfices, ca ne me choque pas, mais pas le foot qui est une entreprise qui perd de l’argent. Si je vends des joueurs, ce n’est pas pour mon plaisir, c’est pour pouvoir survivre. Si vous voulez deux équipes géniales (NDLR : PSG et Monaco) et dix-huit quelconques, continuons comme ça ! », a confié au Parisien le président du LOSC, qui avoue qu’il y a encore une place pour la négociation, sans réellement croire que le gouvernement changera son fusil d’épaule dans ce conflit.