DFCO ‍: Dijon vers la Ligue 2, Benzia prêt à plaider coupable

DFCO : Dijon vers la Ligue 2, Benzia prêt à plaider coupable

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Victime d’un grave accident de quad en mai dernier, Yassine Benzia a enfin retrouvé les terrains de Ligue 1. Mais l’attaquant réintègre un groupe qui se dirige vers la relégation en Ligue 2.

Plus que la défaite à Brest (3-1) mercredi, Yassine Benzia retiendra surtout son grand retour à la compétition. L’attaquant de Dijon débute sa saison, lui qui s’était gravement blessé à la main lors d’un accident de quad en mai dernier. Dix mois et onze opérations plus tard, l’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais réintègre enfin le groupe, mais avec un petit sentiment de culpabilité puisqu’en son absence, le DFCO, lanterne rouge de Ligue 1, s’est rapproché de la relégation.

« Je ne sais pas si on peut le qualifier de dépression, je n'irais pas jusque-là. C'était un mélange de douleurs physiques - j'étais sous morphine - et de douleurs mentales, a confié Benzia à L’Equipe. Je me sentais coupable d'avoir lâché mon équipe, ma famille. Pendant deux mois, je n'ai pas vu mes enfants à cause du Covid, c'était dur. Je n'avais pas le droit aux visites ou presque. Je me sentais coupable envers le club, j'ai eu la sensation de le lâcher. Cette période a été incroyablement dure. Puis j'ai rencontré le médecin à Lille, après mon hospitalisation à Dijon, qui m'a donné des dates. Je ne voyais pas la fin mais je voyais le processus au moins. »

« Quand tu vois tes potes derniers… »

Pendant ce temps-là, le Dijonnais regardait ses coéquipiers en difficulté sans pouvoir influencer le cours de la saison. « Je l'ai mal vécue, a-t-il avoué. Parce que je me sentais coupable. Quand tu vois tes potes derniers, ça fait encore plus mal au coeur. Je ne pouvais pas les aider. Je ne me sentais pas légitime. Je ne sais pas si ça peut paraître égoïste mais mon combat, il était tellement dur que je n'avais pas la force de conseiller qui que ce soit vu la situation dans laquelle j'étais. » Bien sûr, aucun partenaire ou dirigeant ne l’a tenu responsable pendant son calvaire.