M6 menace de vendre Bordeaux si la taxe à 75 % passe

M6 menace de vendre Bordeaux si la taxe à 75 % passe

Photo Icon Sport

Le préavis de grève des clubs de football professionnels français est toujours posé pour le week-end prochain, et le mouvement est en train de prendre une énorme ampleur. Dimanche soir, dans les travées du Stade de Gerland, le patron de M6, actionnaire principal de Bordeaux, a fait savoir que cette nouvelle taxe auxquels les clubs de l’élite seront prochainement assujettis pourrait signifier la fin de l’engagement de sa société au sein des Girondins. Au sein d’un club où les difficultés économiques sont notoires, Nicolas de Tavernost expliquait que cet impôt supplémentaire suffirait à motiver un départ de M6 et la vente du club. 

« L’Etat décourage les industriels à investir dans le football. Nous, ça fait depuis 1999 qu’on essaie de faire notre métier de manière professionnelle. Nous avons fait des investissements sur le Haillan et obtenu des titres durant cette période. Si le texte sur les 75% passe en l’état et qu’on continue à nous mettre des bâtons dans les roues, il stoppe net les efforts que nous faisons avec les Girondins de Bordeaux. Nous serions probablement obligés de nous désengager du football. C’est une mauvaise attaque portée aux industriels ! Ce sera à l’Etat d’aller chercher un Russe ou autre… Nous ne pourrons pas continuer à maintenir un équilibre financier, surtout avec tous les investissements que nous avons fait sur le stade, sur les infrastructures… Dirigeant, c’est un job difficile ! Nous serions amenés à nous poser des questions sur ce qui est bon ou pas. Je rappelle que nous finançons ce club. Nous avons fait des efforts importants. Nous sommes une société cotée, avec des actionnaires, des collaborateurs, des comptes à rendre… », a fait savoir Nicolas de Tavernost, qui a toutefois expliqué qu’il n’approuvait pas l’idée de faire une grève des matchs le week-end prochain. Néanmoins, cette menace de désengagement en elle-même suffit à faire comprendre clairement de quels côtés se situent les actionnaires de Bordeaux sur ce dossier.