Le départ de Gourcuff « ‍n’est pas un choix de Bordeaux ‍»

Le départ de Gourcuff « n’est pas un choix de Bordeaux »

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Actionnaire principal des Girondins de Bordeaux, Nicolas de Tavernost a bien fait comprendre que le transfert de Yoann Gourcuff à Lyon était devenu irrémédiable avec la volonté du joueur de rejoindre le Rhône.

Les choses se sont accélérées dans le week-end avec la volonté affichée de la part du milieu de terrain international de changer d’air, ce qui a provoqué sa mise sur le banc dimanche au Parc. Dès lors, Lyon a pu faire une offre qui a convaincu les Girondins de ne pas aller plus loin dans le conflit naissant avec Gourcuff.

« On ne peut pas dire que c’est un choix de Bordeaux de dégraisser l’effectif. Au contraire. Après, des circonstances font qu’un joueur nous quitte. Bordeaux a une bonne équipe, avec ou sans Gourcuff. Et je le confirme, les Girondins veulent disposer d’une équipe de niveau Ligue des champions. Je rappelle que cela n’a pas fonctionné en fin de saison dernière malgré la présence de Blanc, Gourcuff ou Chamakh », a insisté le patron de M6, qui a visiblement la dent dure contre ceux qui quittent le club. Néanmoins, de Tavernost a surtout souhaité insister sur la nécessité de vendre des joueurs pour les Girondins, afin de parvenir à un équilibre économique toujours très précaire pour les clubs français, qui ne possèdent pas la même liberté que leurs voisins européens.

« Si nous avions fait prévaloir les intérêts financiers, nous aurions incité certains joueurs à partir. Dans la gestion d’un club, vous pouvez gagner en investissant des sommes folles. Pour moi, c’est tricher. Et ce n’est pas possible en France avec la DNCG. Il faut simplement être attentif à l’équilibre économique du football français. Il s’agit d’un vrai souci. Le football français demeure un produit d’appel pour la télévision. Il restera un produit très valorisé, mais il ne peut baser son avenir sur la croissance exponentielle de ses recettes. Il faut introduire un peu de rationalité », a rappelé l’actionnaire de Bordeaux, qui souhaite notamment le retour à une première division à 18 clubs afin de limiter les dépenses et alléger le calendrier. Mais en attendant, Bordeaux devra tout de même profiter de la vente de Gourcuff pour renforcer son effectif. Question de rationalité...