Foot féminin ‍: La FIFA n'est pas seule, la FFF prend aussi sa gifle

Foot féminin : La FIFA n'est pas seule, la FFF prend aussi sa gifle

Icon Sport

La coupe du monde féminine 2023 n'a toujours pas de diffuseur à deux mois du début de la compétition. Mais la FIFA n'est pas la seule à se plaindre, la FFF aussi peine à obtenir les sommes demandées pour sa D1 et pour l'Equipe de France féminine.

12 ans après le vrai démarrage en France, le football féminin vit-il sa première crise de croissance ? Sur le plan médiatique, on est en droit de le penser. A l'instar de ses quatre gros voisins européens, la France n'a pas trouvé de diffuseur pour mettre la somme réclamée par la FIFA pour la prochaine coupe du monde en juillet-août prochain. Un possible écran noir qui menace aussi les compétitions domestiques et les équipes nationales. En effet, la FFF est en échec dans son appel d'offres pour les droits TV des Bleues et de sa D1, selon l'Equipe.

Les 5 millions disparus, la FFF fait grise mine

En tout, ce sont trois lots qui sont mis sur le marché : la D1 Arkema, les matchs de l'Equipe de France féminine hors grands tournois (amicaux et qualifications) ainsi que le Trophée des Championnes. Au 4 mai puis au 12 mai, après un délai accordé aux chaînes, le constat est cinglant : le compte n'y est pas sur le plan financier. La Fédé se voit obligée de mener des négociations de gré à gré avec chaque diffuseur candidat.

Jusqu'à cette saison, Canal+ donnait 1,2 millions d'euros pour diffuser le championnat de France féminin. Or, malgré le spectre d'une future ligue professionnelle, la chaîne cryptée ne prévoit pas de donner plus. Elle veut même donner un petit peu moins que la somme actuelle tout en assurant des moyens de retransmissions adéquats pour deux affiches par journée. Le groupe M6 non plus ne donne pas satisfaction. Il donne actuellement 4 millions d'euros par an pour diffuser les matchs des Bleues sur l'antenne de W9. Face à cette frilosité des chaînes, la FFF va devoir se montrer patiente et conciliante sous peine de mettre en danger tout un secteur qui a bien besoin de cet argent pour émerger.