Domenech en perd la tête

Domenech en perd la tête
Face à la vindicte populaire, Raymond Domenech a pris le costume du condamné à mort. La tension monte avant France - Serbie.

« L’odeur du sang vous intéresse »

Raymond Domenech a fait une entrée remarquée en salle de presse ce mardi, à la veille d’un match décisif face à la Serbie. « Il y a du monde aujourd'hui. L'odeur du sang vous intéresse ? Heureusement que les lois d'exception et la guillotine n'existent plus, sinon certains parmi vous se feraient un malin plaisir de m'envoyer sur l'échafaud. Mais peut-être que j'aurais été mieux servi si j'avais tué quelqu'un. Heureusement que les lois d'exception et la guillotine n'existent plus… Je viens ici pour parler du match contre la Serbie mercredi, je ne répondrai pas aux questions sur mon sort », a expliqué le sélectionneur national dans un premier temps.

Après son "coup de sang" en préambule, Raymond Domenech est revenu plus directement sur le match face à la Serbie. "Je rappelle quand même un truc: c'est le premier match des éliminatoires. Il reste 27 points à prendre. On a perdu le premier à l'extérieur, ce n'est pas agréable mais on a l'impression que tout à coup il y a une révolution. Je ne minimise pas la défaite, on est dans la situation où on se dit que le parcours est long. Cela va se jouer à chaque match. Le problème, c'est de faire abstraction de tout le reste et de se concentrer sur le match de mercredi", a rappelé le sélectionneur national.

Les Serbes ont leurs problèmes

De leur côté, les Serbes se trouvent bien loin de ses considérations, comme le rappelle ce mardi Radomir Antic. Le sélectionneur serbe n’a que faire des problèmes actuels de l’équipe de France. Radomir Antic et ses troupes ont pour unique ambition de se rapprocher de la qualification pour la Coupe du monde à l’occasion du match de mercredi soir au Stade de France. « On vient ici sur la lancée de notre premier match. On sait que les Français ont eu des difficultés en Autriche mais on ne veut pas s’occuper des problèmes franco-français. On veut s’occuper de nous, de notre tactique à mettre en place, pas de l’adversaire. On est arrivés dans la ville-lumière et nous espérons que ces lumières nous guideront vers l’Afrique du Sud », a expliqué le sélectionneur serbe.

Guillaume Comte