Les Lorrains n’ont pas résisté au déluge et au CSKA Moscou jeudi soir (3-4). Comme pour le PSG, la qualification se jouera lors de la dernière journée.
Zerka d’entrée
Face à un CSKA Moscou déchargé de toute pression, puisque déjà qualifié, Nancy comptait bien assurer sa qualification pour les seizièmes de finale de cette Coupe UEFA pour laquelle le président Jacques Rousselot espérait « viser le dernier carré ». Les joueurs de Pablo Correa répondaient à l’appel en début de match. Après un premier siège du but de Akinfeev, Zerka profitait d’un long ballon à l’entrée de la surface. Le Marocain crochetait un défenseur et armait une frappe qui touchait le montant droit du portier russe avant de faire trembler les filets (1-0, 5e). Malheureusement pour les Nancéiens, le CSKA se réveillait après ce but et faisait parler la technique de ses stars Krasic, Zhirkov ou encore Vagner Love. Ce dernier égalisait ainsi sur une soudaine frappe du gauche, des 25 mètres (1-1, 23e). Peut-être trompé par un placement incertain sur le coup, Bracigliano ne pouvait rien sur le deuxième but moscovite. Zhirkov effectuait un véritable festival sur le flanc gauche avant de servir Ramon en retrait. L’autre Brésilien du CSKA ne se faisait pas prier pour pousser le cuir dans le but (1-2, 34e). A la pause, achevée sur une algarade impliquant André Luiz et Semberas, puis Macaluso, Nancy ne pouvait que constater les dégâts sur une pelouse se transformant rapidement en piscine.
Marcel-Picot en fusion
De retour des vestiaires, les esprits n’étaient pas calmés par la pluie battante et l’arbitre M.Szabo sortait trois cartons jaunes en trois minutes. Servi par Fortuné, Zerka ratait de peu l’égalisation, sa tentative échouant du mauvais côté du poteau d’Akinfeev (56e). De l’autre côté, Vagner Love ne manquait pas de réussite. Après un premier arrêt de Bracigliano devant Caner, le ballon revenait dans les pieds du Brésilien, qui signait un imparable doublé (1-3, 62e) avant d’allumer le banc français. On donnait alors peu de chances à l’ASNL de revenir dans ce match. Mais sur un enchaînement contrôle de la poitrine-passe, Zerka offrait un caviar à Féret, lequel trompait le gardien du CSKA d’une subtile pichenette (2-3, 71e). Sept minutes plus tard, Macaluso se trouvait à la réception d’un ballon « dans la boîte ». La remise de l’Uruguayen profitait à Camerling, tout juste entré en jeu et tout heureux de marquer pour son premier match officiel depuis près d’un an (3-3, 78e). Le public en fusion poussait derrière son équipe, mais Akinfeev repoussait les assauts lorrains. Pire, à la suite d’un exploit personnel, Vagner Love envoyait une frappe croisée du droit dans le petit filet de Bracigliano (3-4, 88e). Une conclusion malheureuse pour un match qui aura tenu toutes ses promesses.
Nicolas Soto
