Attaque armée contre le bus du Togo

Attaque armée contre le bus du Togo

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A son entrée à la frontière angolaise ce vendredi, le bus de la sélection togolaise a été mitraillé par des rebelles. Plusieurs joueurs et membres de la délégation ont été touchés, et le Togo ne compte plus participer à la CAN.

L’entrée de la délégation du Togo en Angola s’est très mal passée ce vendredi, à la frontière entre le pays organisateur et le Congo. En stage de préparation pour la CAN au Congo, les Togolais sont arrivés en bus jusqu’en Angola mais ont été interceptés par un groupe armé et cagoulé qui a immobilisé le bus, avant de faire feu. Deux joueurs au moins auraient été touchés par des balles, le chauffeur, le médecin, deux entraineurs et un autre membre de la délégation. Une fois les assaillants partis, toute la délégation a été accompagnée à l’hôpital de Cabinda, au Nord de l’Angola.

 

« On s’est fait mitrailler comme des chiens. Ils étaient cagoulés, armés jusqu’aux dents. On est resté 20 minutes sous les sièges du bus. On arrivait du Congo où on était en stage. On rentrait en Angola pour préparer la CAN. C’est horrible. Il y avait une sécurité mais ça n’a pas suffit. Les joueurs sont dispatchés. Trois joueurs ont reçu des balles dans le ventre, le chauffeur a été touché », a expliqué sur RMC l’attaquant du FC Nantes, Thomas Dossevi, présent sur place.

 

Akakpo et Obilalé sont les deux joueurs togolais blessés par balle, même si leur état de santé ne semble pas être préoccupant selon leur coéquipier Richmond Forson. Le chauffeur du bus serait décédé peu de temps après la fusillade. La région de Cabinda, à la frontière entre l’Angola et le Congo, est réputée pour être particulièrement dangereuse. De nombreux guerres intestines y fond rage depuis l’indépendance de l’Angola en 1975, en raison de l’importance de cette région très riche en pétrole.

 

Des évènements tragiques et déplorables qui remettent bien évidemment en question la compétition. Le Togo ne semble pas en mesure de présenter physiquement et psychologiquement une équipe pour son match prévu contre le Ghana lundi prochain, ce qui est bien le cadet des soucis des coéquipiers d’Emanuel Adebayor actuellement. Les premiers joueurs togolais interrogés après les tragiques évènements ont confié qu’ils n’envisageaient de participer à la CAN. Les joueurs sont bien sûr marqués par cet évènement tragique, et se voient mal faire comme si de rien n’était pour se présenter lundi face au Ghana et y disputer un match de football. Tout ceci parait en effet bien secondaire.