La Ligue de football professionnelle a connu un été
mouvementé autour de l’histoire des droits TV. Après le retrait de DAZN, la LFP
a dû créer sa propre chaîne pour diffuser l’élite du football français. Malgré
le départ de DAZN, BeIN Sports est toujours dans l’équation. Mais le groupe
qatari et la Ligue sont en opposition concernant l’affiche du samedi à 17H.
L’entente n’existe plus depuis plusieurs mois entre la LFP
et les différentes chaînes de télévisions concernant la diffusion de la
Ligue
1. Après une relation tendue avec Canal +, la LFP s’écharpe avec d’autres. Les
liens entre BeIN Sports et l’institution représentant le football français sont
au plus bas. La LFP attend encore la totalité du paiement concernant la
première échéance de la saison. Le groupe qatari n’a versé que 14 des 18
millions d'euros demandés. De son côté BeIN Sports réclame 29 millions d'euros d’indemnités
pour des restrictions imposées par la LFP. Mais ce n’est pas le seul sujet de
discorde entre les deux entités. L’affiche du samedi 17H va devenir un vrai
point de bascule.
Le match du samedi 17H, Nicolas de Tavernost veut profiter
d’une clause
Initialement le match de Ligue 1 du samedi à 17H est la
propriété de BeIN Sports. Mais lors de la création de la plateforme Ligue
1+, le boss de LFP Média Nicolas de Tavernost pousse pour récupérer l’affiche
et proposer l’élite du football français sur une seule et même chaîne. Le
journal l’Equipe révèle que la Ligue possède une clause dans le contrat pour
rapatrier cette affiche pour la saison prochaine. De son côté BeIN Sports
conteste cette clause en expliquant que l’accord initial n’a pas prévu le départ
de DAZN dès la fin de sa première saison. Nicolas de Tavernost va devoir
trancher dans les prochains mois et se lancer dans un nouveau bras de fer
juridique avec la BeIN. Récupérer le match de samedi à 17H permettrait à la
plateforme Ligue 1 + de diffuser 100% du championnat. Mais cela obligerait la
LFP à s’asseoir sur les 78 millions d’euros que BeIN Sports paie pour diffuser
le match du samedi cette saison. Dans un contexte économique fragile, cette décision aura
des lourdes conséquences sur l’avenir proche du ballon rond dans
l’hexagone.