La situation autour du Racing Club de Strasbourg a pris un
nouveau tournant le week-end passé. Suite à la signature d’Emanuel Emegha à Chelsea, les tensions sont montées d’un cran entre
les UB90, groupe d’ultra, et le club. Ce mercredi, le porte-parole des
UB90 a justifié les actions.
Malgré la victoire face au Havre lors de la quatrième
journée de Ligue 1, le Racing club de Strasbourg ne vit pas en paix sur ce
début de saison. La situation de multipropriété du club envers Chelsea créée
des tensions entre supporters et l’entité
RCSA. Un nouvel élément a ravivé des
tensions la semaine passée. Le capitaine du club alsacien, Emanuel Emegha a
officialisé son départ du côté de Chelsea pour l’été prochain. Un timing qui
interroge, et une annonce très mal vécue par les supporters. Lors du match
contre le Havre des banderoles à l’encontre de la direction et du joueur ont
été déployées. Des banderoles justifiées par le groupe d’ultra des UB90.
« C'est la famille qui a été attaquée : le capitaine, le président. Emegha a toujours tout donné. Mais cela provient d'une minorité.D'ailleurs,
ils ont été sifflés par le reste du stade. Il faut régler ce problème
en interne. On passe pour des ânes, des clowns. En tant qu'ancien
capitaine, je dirais à mes joueurs de ne plus aller les saluer. »
- Dimitri Liénard dans l'émission Local Club 1906Tensions à Strasbourg
Ce mercredi matin, le porte-parole du groupe ultra s’est
exprimé dans l’Alsace. Maxime explique que les supporters alsaciens se sentent
trahis. « La première banderole (“Emegha pion de BlueCo, après avoir changé de maillot, rends ton brassard”) est motivée par le fait qu’il a posé vendredi dernier avec le maillot de Chelsea alors que la saison vient à peine de commencer. On se sent trahi par notre capitaine », explique-t-il. « On s’y attendait. On est là ni
pour diviser, ni pour plaire, mais pour défendre les valeurs d’un Racing qui a
perdu son indépendance. On est toujours ouvert au dialogue, mais on reste
fidèle à nos convictions, » poursuit-il.
Les banderoles ont été très mal
vues par certains anciens de la maison strasbourgeoise à l’image de Dimitri
Liénard. Marc Keller a également fait l’objet d’une banderole pendant la
rencontre. Un message qui fait réagir les autres groupes de supporters comme Racing
Girls. Dans un communiqué, l’association soutient le président : « Les
propos tenus sur les banderoles déployées hier sont inacceptables et ne
représentent en rien notre vision du soutien au Racing. (...) Demander le
départ de notre président constitue une attaque directe contre le club et ce
qu'il représente. » Une situation de plus en plus tendue du côté de
l’Alsace avec, au centre des débats, la multipropriété.