Le mois de juin sera chaud pour les clubs français, et des relégations administratives sont plus que jamais évoquées. L'ASSE pourrait en profiter pour se maintenir en Ligue 1.
Plus que jamais, la saison de Ligue 1 va se poursuivre jusqu’au mois de juin. Car un autre match se prépare avec le passage devant la DNCG pour faire le point sur les finances de chaque club. Et avec la volonté du gendarme financier de ne pas inclure dans le budget prévisionnel les entrées liées aux droits télévisuels en raison du retrait de DAZN, l’addition risque d’être salée. Président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler ne se montre guère optimiste pour les clubs qui n’ont pas les reins solides. C’est à dire un actionnaire aux poches pleines ou des rentrées d’argent assurées avec les coupes d’Europe. « Tout club qui n’est pas qualifié en Coupe d’Europe ou qui n’a pas été qualifié au cours des deux, trois dernières saisons en coupe européenne et qui ne bénéficie pas d’un actionnaire très solide, est en danger », a livré à Ouest-France le dirigeant qui va devoir étudier tous les dossiers. Les noms de Nantes, Lyon, Angers et Reims sont régulièrement cités pour être dans le viseur de la DNCG.
Une ou plusieurs rétrogradations administratives
Une situation préoccupante donc, et confirmée par des nombreux clubs puisque Brest a laissé entendre que, sans son parcours en Ligue des Champions il n’aurait certainement pas pu boucler son budget. Ainsi, le classement de Ligue 1 ne dévoile pas tout, et des relégations peuvent être prononcées, même si tout le monde ne partira pas en Ligue 2. Néanmoins, pour les clubs en danger sportivement, comme le perdant du barrage d’accession ou l’AS Saint-Etienne qui a terminé 17e, l’espoir est toujours là de voir les autres tomber sur le plan économique. « En fonction de la capacité des actionnaires à faire ou ne pas faire ou la volonté de faire ou de ne pas faire, il n’est pas exclu qu’il y ait cette saison une ou plusieurs rétrogradations administratives. Attention. Il n’y aura pas, comme j’ai pu l’entendre, 5, 6, 7 rétrogradations. On ne jouera pas à 12 en Ligue 1. C’est un scénario qui n’existe pas », assure Jean-Marc Mickeler, qui commence à agacer pas mal de gens dans le monde du football. Ses directives sont contestées par les clubs, et notamment les critères pour décider des sanctions ou non, tandis que plusieurs dirigeants estiment que, pour un organisme gérant le côté financier du football, il prend un peu trop la parole dans les médias pour se faire mousser.