Avant le coup d’envoi du match entre Nantes et Toulouse (0-0) dimanche dernier, une violente altercation a éclaté entre des mineurs et des supporters des Canaris. A l’origine de l’incident, le maillot de l’Olympique de Marseille porté par l’un des jeunes.
Tout ça pour un maillot… Cette semaine, cinq personnes âgées de 15 à 16 ans ont porté plainte au commissariat de la Beaujoire pour «
violences » et «
injures publiques en raison de la race ou de la religion ». Des faits qui se seraient déroulés juste avant le match entre
Nantes et Toulouse dimanche dernier. Dans leur récit auprès des enquêteurs, que le quotidien Ouest-France a pu consulter, ces mineurs racontent qu’ils se dirigeaient vers la tribune Océane lorsqu’ils se sont arrêtés aux toilettes. C’est à ce moment qu’un homme d’une trentaine d’années aurait interpellé l’un d’entre eux pour lui conseiller de «
cacher son maillot de l’OM ».
Un des jeunes spectateurs serait alors intervenu en demandant à l’homme de les « laisser tranquilles ». Mais sa demande n’a pas plu. « Il m’a répondu "tu veux des baffes ?" », a témoigné l’adolescent. En voyant le ton monter, le fan de l’Olympique de Marseille aurait fermé son pull pour cacher son maillot. Mais selon les plaignants, son geste n’a pas empêché le supporter, rejoint par quatre ou cinq personnes, d’asséner un premier coup. « Tout a été très vite, les coups pleuvaient », raconte un des garçons attaqués. Coup de pied dans le cou, coup de poing par derrière… Les cinq mineurs décrivent un véritable passage à tabac à l’extérieur du stade peu avant 17h.
Une version totalement différente
Le problème pour les enquêteurs, c’est que les versions diffèrent. Un témoin de la scène affirme que les jeunes ont suivi le trentenaire, ensuite défendu par d’autres personnes après avoir subi le premier coup. De leur côté, les adolescents disent avoir entendu des insultes racistes comme « bande de bougnoules » de la part de ces hommes aperçus en train d’animer la tribune Loire pendant la rencontre. Informé, le FC Nantes n’a pas souhaité commenter l’incident pour le moment.