L’Allemagne championne, le mur argentin est tombé

L’Allemagne championne, le mur argentin est tombé

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Les meilleurs ont gagné. Dominateurs mais incapables de trouver la faille, les Allemands ont fini par s’imposer 1-0 grâce à un but de Götze à la 113e minute. Les Argentins ont beaucoup défendu, mais ont aussi eu leur chance, pour s’incliner face aux désormais quadruples champions du monde.

Une finale de Coupe du monde au Maracana, voilà un événement qui ne se manque pas. Et pourtant, l’Allemagne comme l’Argentine devaient déplorer un absent de taille au coup d’envoi. La Mannschaft devait se passer au dernier moment de Khedira, l’un des fers de lance des attaques face au Brésil, en raison d’une blessure au mollet. De son côté, l’Albiceleste ne récupérait pas Di Maria, blessé contre la Belgique et non rétabli. Sous le soleil de Rio de Janeiro, l’Allemagne partait avec les faveurs des pronostics, et la formation de Löw assumait totalement ce statut. Rapidement, le ballon était confisqué par les triples champions du monde, qui tentaient de passer par la droite, avec de nombreux centres de Lahm et Müller, sans parvenir à trouver Klose. Jusqu’ici concentrés sur la défense, les Argentins étaient en position d’attente, sans avoir toutefois le réalisme nécessaire au jeu de contre. Ainsi, sur une tête en retrait mal inspirée de Kroos, Higuain se retrouvait seul face à Neuer, pour une reprise complètement dévissée (21e). Cela semait le doute et réveillait les Argentins, avec notamment un Lavezzi très en jambes. Sur une action initiée par Messi, le joueur du PSG était trouvé à droite, et son centre précis était repris avec réussite par Higuain, qui faisait un demi-tour du stade avant de se rendre compte que le drapeau avait été levé, à juste titre (30e). Néanmoins, le doute s’installait et l’Allemagne balbutiait son jeu, peinant à trouver l’inspiration qui lui avait tant apporté contre le Brésil, notamment dans les 30 derniers mètres. La fin de première période était plus animée. Boateng sauvait son camp d’un tacle rageur alors que Messi avait semé la panique d’un débordement à droite, et que Neuer n’avait pu que freiner le ballon (40e). Schürrle avait auparavant fait chauffer les gants de Romero (37e), avant que le portier argentin ne soit sauvé par son poteau sur une tête de Höwedes sur corner (45e). 

A la reprise, l’Argentine semblait décidée à réagir, et immédiatement, Messi, bien trouvé sur la gauche, ajustait une frappe trop croisée de peu qui donnait le ton (47e). Néanmoins, le scénario de la première période se répétait, avec une maitrise allemande, ajoutée à une domination physique de plus en plus évidente. Mais l’Argentine défendait bas et bien, et les failles étaient rares, ce qui débouchait logiquement sur une prolongation. 

Dans la période supplémentaire, l’Allemagne se heurtait toujours à une défense argentine acharnée, et même souvent limite, Mascherano puis Aguero échappant assez miraculeusement au rouge pour des gestes dangereux alors qu’ils étaient déjà avertis. La meilleure occasion était même pour l’Argentine, Palacio faussant compagnie à la défense avant de manquer complètement son lob sur Neuer (97e). Et au moment où les deux équipes commençaient à penser aux tirs au but, le miracle se produisait. Schurrle s’échappait à gauche pour un centre au premier poteau. Götze, intercalé entre deux défenseurs, contrôlait de la poitrine et enchainait avec une reprise croisée du bout du poteau pour tromper Romero, qui encaissait la son premier but depuis les poules (1-0, 113e). A ce niveau de fatigue, les Sud-Américains étaient incapables d’inverser la tendance, et ils s’inclinaient finalement logiquement face à une formation allemande clairement au-dessus du lot sur l’ensemble du tournoi, et récompensée sur cette finale dans la prolongation.