Dans le cadre de l’accord entre la Ligue de Football Professionnel et son diffuseur beIN Sports, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 devront accepter le Qatar comme sponsor. Mais le deal ne suscite pas un énorme enthousiasme au Sporting Club de Bastia, dont le président Claude Ferrandi se montre déjà réticent.
Décidément, les relations se tendent entre beIN Sports et le football français. La chaîne payante, qui n’a toujours pas effectué le premier versement des droits TV, se retrouve en conflit avec les supporters de Ligue 2 qui luttent contre la programmation du multiplex le vendredi soir. Mais ce n’est pas tout. Dans le cadre de l’accord entre le groupe de Nasser Al-Khelaïfi et la Ligue de Football Professionnel, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 devront faire la promotion du Qatar.
Les matchs le samedi, beIN dit adieu à la Ligue 2 https://t.co/OzqFjf0ZKC
— Foot01.com (@Foot01_com) September 5, 2024
Les formations ont jusqu’au 30 septembre pour indiquer à l’instance ce qu’il est possible d’effectuer pour mettre en avant « Qatar Tourism » ou une autre marque. L’application de cet accord de sponsoring reste encore flou. Mais de son côté, le président du Sporting Club de Bastia Claude Ferrandi affiche déjà ses réticences. « Il y a effectivement une partie sponsoring, mais on ne sait pas encore ce qui va nous être demandé, a confié le dirigeant corse à Radio Alta Frequenza. C’est un gros sponsor, ça veut dire beaucoup de visibilité… On ne sait pas encore de quelle manière on va nous demander de les afficher. »
Bastia prêt à refuser
« Il semblerait qu’il y ait beaucoup de souplesse là-dessus, ça ne va pas poser de grand problème. C’est un sujet qu’on a ouvert, comme débat, attention. Il n’y a pas de logique non plus à ce que nous, on affiche le Qatar, excusez-moi. Je n’ai rien contre eux mais pourquoi mettrais-je un panneau "Vive le Qatar" ou "Visit Qatar" ? Ce n’est pas mon sponsor, aujourd’hui. Alors après, on rentre dans quelque chose qui est quand même très complexe, ce n’est pas le seul débat », a prévenu Claude Ferrandi dont le club, comme tous les pensionnaires de Ligue 2, doit toucher 170 000 euros par an grâce à cet accord, contre 730 000 euros pour les écuries de l'élite.