Recadrée par la FFF, la Ligue 1 se révolte contre l’arbitrage

Recadrée par la FFF, la Ligue 1 se révolte contre l’arbitrage

Après le licenciement de Stéphane Lannoy, qui était en charge de l’arbitrage professionnel, 17 clubs de Ligue 1 réclament le départ d’Antony Gautier. Les pensionnaires de l’élite estiment que le directeur de l’arbitrage à la FFF n’est plus l’homme de la situation. Et ce malgré la réponse autoritaire de l’instance.

Lassée par les polémiques arbitrales, la Ligue 1 se rebelle. Pour commencer, l’ancien responsable de l’arbitrage professionnel Stéphane Lannoy a récemment pris la porte. Et maintenant, 17 clubs de l’élite sur 18 (seul Strasbourg s’est abstenu) réclament le départ du directeur de l’arbitrage à la FFF Antony Gautier, « avec qui le dialogue et la confiance sont définitivement rompus », pouvait-on lire dans une lettre ouverte.

Pas de quoi perturber Philippe Diallo qui a recadré les plaignants selon lui coupables d’une tentative d’ingérence. « La Fédération a la compétence concernant l'arbitrage et toute son indépendance, lâchait le président de la FFF. Cette indépendance, il m'appartient de la garantir. C'est une ligne rouge qui ne peut pas être franchie. » Antony Gautier a donc le soutien de l’instance. Mais les 17 clubs, qui ont choisi le Rémois Jean-Pierre Caillot pour s’exprimer, ne comptent pas en rester là.

La Ligue 1 insiste

« Nous sommes parvenus à la conclusion que nous pressentions : la nouvelle gouvernance installée par la Fédération, avec Antony Gautier au-dessus de Stéphane Lannoy, ne fonctionnait pas, a expliqué le patron de Reims dans L’Union. Que les décisions prises sur le terrain manquaient de logique d'un match à l'autre. (...) Qu'Antony Gautier, comme nous le pensions, n'était pas l'homme qu'il fallait pour diriger les arbitres, et qu'en dépit de l'aide importante de 17 millions versée à l'arbitrage par nos clubs, nous n'avions pas l'impression d'être pris au sérieux en dépit de nos doléances répétées. La balle est dans le camp de la 3F. Nous ne ferons pas d'ingérence. » Jean-Pierre Caillot se dit « confiant » dans la mesure où « les négociations se poursuivent ».