Ligue 1 à la télévision, cette vérité ne peut plus être cachée ‍!

Ligue 1 à la télévision, cette vérité ne peut plus être cachée !

A force de jouer avec les téléspectateurs, le championnat de France de Ligue 1 est en passe de tout perdre. Les audiences s'effondrent cette année malgré des matchs spectaculaires. A qui la faute ?

En choisissant de confier la diffusion de 80% des matchs du championnat de Ligue 1 à Prime Vidéo, la Ligue de Football Professionnel a fait un choix qui a étonné tout le monde, l’instance dirigée par Vincent Labrune tournant le dos à Canal+ pour quelques millions d’euros par saison. Le choix de la LFP pour le championnat de Ligue 1 a contraint les amateurs de football à la télévision à ajouter un nouvel opérateur et donc un nouvel abonnement aves des tarifs à la hausse.. Dans le même temps, et après avoir craqué en affirmant que la Ligue 1 sur Canal+ c’était fini, la chaîne du groupe Bolloré a été contrainte de diffuser le match du samedi soir, et celui du dimanche en fin d’après-midi. Et ce n'est pas la signature de Lionel Messi au PSG et le show de l'OM version Sampaoli qui ont calmé les rancoeurs.

Si les clubs de la Ligue 1 Uber Eats se sont régalés de pouvoir enfin compter sur un diffuseur dont ils ont la certitude qu’il paiera les droits, contrairement à Mediapro qui avait lâché le Championnat de France de football sans régler l’addition, ils doivent désormais assumer une baisse drastique des audiences. Même si sportivement la saison 2021-2022 est spectaculaire, il y a moins de monde pour le voir à la télévision. Si Amazon cache ses audiences, Le Point affirme déjà que le bilan est désastreux et que le championnat de France de Ligue 1 n’est plus le sport numéro 1 à la télévision.

Dans l’hebdomadaire, Florent Barraco fait un état des lieux catastrophique pour la visibilité du championnat de Ligue 1. « Vexée d’avoir été écartée, Canal+ a exilé ses deux matchs sur C+ décalé  et sur C+ Sport. Les chiffres sont affolants : même les chocs se font battre en termes d’audience par la Formule 1, le rugby et parfois la moto GP ! Le géant américain, lui, n’a pas communiqué ses chiffres d’audience, même pour le rendez-vous du dimanche soir (fer de lance de la journée de L1). Ce silence laisse peu de doute sur le succès de la retransmission de la compétition – pour rappel, déjà diffuseur de Roland-Garros, Amazon n’avait rassemblé qu’au maximum 100 000 téléspectateurs », rappelle le journaliste du Point.

Le piratage ennemi juré de la Ligue 1 à la télévision, les chiffres son fous !

Si du côté de la LFP et des clubs de Ligue 1, on refuse de communiquer sur ce sujet, l'argent qui entre dans les caisses suffisant au bonheur de tout le monde, au sein des diffuseurs cela pourrait vite tousser. Car si pour l'instant, le piratage est la principale cible des chaînes qui diffusent le football, il y a bien un moment où l'équilibre de tout cela sera remis en cause. «Toute l’industrie est endormie. Elle refuse de se confronter à l’éléphant qui se tient dans la pièce devant nous: le piratage », lançait il y a quelques semaines le patron de BeInSports, alors même que l'on évoque près de 4 millions de téléspectateurs abonnés à des services illégaux pour suivre le sport à la télévision.  

Pour les amateurs de football, les choses sont simples, regarder la Ligue 1 coûte trop cher et la multiplication des diffuseurs n'aide pas. Alors, il reste toujours l'idée émise par Jean-Michel Aulas d'un Spotify du football, mais cette suggestion du président de l'Olympique Lyonnais était restée sans réponse. « On se rend bien compte qu’un supporter de Marseille aimerait éventuellement acquérir les droits de son équipe favorite dans toutes les compétitions. Aujourd’hui, s’il veut avoir accès à son équipe favorite, il faut qu’il aille acquérir les droits de toutes les équipes du Championnat de France, et puis si Marseille joue en coupe d’Europe, comme c’est le cas cette année, tous les droits européens. Il y avait cette volonté d’essayer de réfléchir comment l’utilisateur peut trouver ce dont il a envie à un coût acceptable par le plus grand nombre et qui lui permet de se fidéliser. Je pense qu’aujourd’hui on n’est pas dans cette solution-là », a fait remarquer, devant les députés en juillet dernier, Jean-Michel Aulas.