Avec son entrée dans l'élite et le récent rachat du club par la famille Arnault et Red Bull, le Paris FC n'a plus vraiment à s'inquiéter de la DNCG. Mais pour d'autres clubs, Pierre Ferracci estime que les deux prochaines années s'annoncent difficiles à cause de la crise du football français.
Contrairement à beaucoup d'autres clubs français, le
Paris FC a de très faibles chances d'être en proie à des difficultés financières. Le fait que l'écurie francilienne appartienne désormais à la famille Arnault aide forcément. Toutefois, tous les pensionnaires des championnats de France de Ligue 1 et de Ligue 2 ne sont pas logés à la même enseigne. Si pour certains, la DNCG n'est qu'une formalité, pour d'autres, la sentence pourrait être beaucoup plus grave. En cause, une crise profonde du football français liée au montant et à la répartition des droits TV. Pour Pierre Ferracci, président du PFC, la différence entre les clubs modestes et les autres risquent de faire très mal lors des deux prochaines années.
« Il y aura forcément une année ou deux difficiles »
« De la casse chez les plus modestes à cause des droits TV réduits ? Oui, la différence va être très sensible. Et pour tous les clubs. Nous au Paris FC, on n’a pas encore fait les calculs. Mais tous les clubs se sont préparés à cette chute. Il y aura forcément une ou deux années difficiles. C’est pour ça que j’espère qu’on trouvera un meilleur équilibre dans la répartition des droits TV. C’est dans l’intérêt de tous, que ce soient les clubs du haut de tableau comme les autres, que le championnat soit attractif. Pour être attractif, il doit être équilibré. Il y a donc un effort à effectuer dans la répartition. Si tous les clubs s’y mettent et qu’on effectue un travail de fond avec Nicolas de Tavernost, il n’y a pas de raison d’être trop pessimistes. Les tarifs sont déjà attractifs. Maintenant, c’est à nous de rendre le produit intéressant en l’améliorant. Les clubs ont un rôle à jouer en ouvrant les portes à la chaîne de la Ligue », a expliqué en substance le patron du Paris FC dans un entretien accordé au Parisien.
En date de début juillet, la DNCG a déjà fait de nombreuses victimes. Jean-Marc Mickeler avait prévenu qu'il y aurait des rétrogradations administratives : on peut dire qu'il a vu juste. L'Olympique Lyonnais a été rétrogradé en Ligue 2, Ajaccio en National, Nîmes a disparu et des clubs comme Angers, Bastia ou Concarneau sont désormais sous un contrôle très strict de leurs dépenses par le gendarme financier du football français.